Le suicide de Cromaria (Marseille, 4 novembre 1793)

rue-centre-ancien-marseilleL’an second de la République française, le quatorze de second mois, après midi, pardevant nous, officier public de cette ville de Marseille, et dans la maison commune, sont comparus le citoyen Claude Durrant, et Gaspard André, premier et second assesseur du juge de paix, officier de police du cinquième arrondissement du canton de Marseille, […] nous ont remis ce jourd’huy une expédition en forme d’un verbal par eux dressé le jour d’hier, par lequel il conste qu’ils ont été informés par la garde de la maison commune sur les deux heures du matin, qu’un citoyen s’était jeté par une fenêtre à la rue des Consuls, maison n°6, où ils se sont transportés avec son secrétaire greffier, le citoyen Noël Nouvel, chirurgien, et le citoyen Jean Godard, et Antoine Jussieu, deux citoyens actifs où, étant,
ils ont trouvé le cadavre étendu par terre qu’ils ont fait visiter par le chirurgien par le chirurgien susdit et, après l’examen, il a rapporté qu’il a trouvé les os du crâne tous fracassé, qu’il lui apparut être l’effet de la chute et qui a occasionné sa mort, n’ayant trouvé d’ailleurs d’autre blessure, qui n’indique aucune violence exercée contre lui, ayant appris que cet homme était le nommé Jean Baptiste Paul Cromaria, brodeur, âgé de 63 ans, veuf de Marguerite Paul, d’après lequel renseignement nous avons dressé le présent acte pour qu’il en conste et avons signé.

  • Registre d’état-civil n°10, municipalité unique, année 1793.
  • Photographie : Une rue du centre ancien de Marseille. DR.

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