Les flammes de la cheminée (Aix-en-Provence, 27 mars 1868)

Aimée Joséphine Parfaite Sophie de Maurel de Calissanne vivait à Aix, 4, rue Mazarine. Fille de feu François Basile Casimir de Maurel de Mons de Calissanne, avocat général au Parlement, et de feue Aimée Élisabeth Marie Sophie Sophie de David de Beauregard, elle était la veuve de Jean Jacques de Gérin, ancien officier de marine.
Elle vivait seule dans son grand appartement et seule sa femme de chambre partageait sa solitude.
Le 27 mars 1868, vers 16 heures, Madame de Calissanne, que l’on appelait parfois Madame la marquise de Gelin, 84 ans, se trouvait seule dans son salon et se réchauffait à la cheminée.
C’était le printemps mais le temps n’était pas encore très chaud et ce petit feu était appréciable.
Sans doute s’approcha-t-elle trop de la cheminée que le feu se communiqua à ses vêtements. Se voyant ainsi l’objet des flammes, elle paniqua et appela à l’aide, courant de chambre en chambre. Mais ses déplacements rapides ne firent que renforcer la vigueur du feu qui embrasèrent ses vêtements avec une rapidité étonnante.
La femme de chambre accourut à son secours mais il était déjà bien tard.
Elle parvint à éteindre les flammes et n’eut le temps que de recevoir la vieille dame dans ses bras. La pauvre femme expira peu après.
  • Sources : Le Petit Marseillais, 1er avril 1868, p. 3.
  • État civil d’Aix-en-Provence, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 202 E 727.

Laisser un commentaire