Durant le mois de juillet 1644, une affiche était placardée de nuit sur la porte d’un des consuls de Forcalquier. Son texte, en provençal, énonçait des menaces sans équivoque :

« Consous, vive libertat. Et gardès l’aigue au populat si non voulès estre tirassas »

« Consous, vive libertat. Et gardès l’aigue au populat si non voulès estre tirassas »
(« Consuls, vive la liberté. Et gardez l’eau pour le peuple, si vous ne voulez pas qu’on vous traîne par terre. »)
« Tirassas », contrairement à ce que pensait Raymond Collier (qui ignorait tout de la langue d’oc) ne veut pas dire « qu’on vous tire dessus ». La menace est celle d’être traîné par terre. Le résultat est éventuellement moins grave, mais pour le coup assuré…
Merci pour cette précision. Je modifie.