Ville de Marseille. Commissariat de police du 21e arrondissement.
Rapportons qu’avec l’assistance de M. le docteur Combalat, nous avons constaté le décès d’un individu dont l’identité n’a pu être1 et dont le signalement suit. Il paraît âgé de 40 à 45 ans, taille moyenne, cheveux blonds et forte moustache blonde retroussée, yeux gris bleus, nez pointu, teint clair et front découvert, vêtu d’un complet gris sombre, d’une chemise blanche à raies bleues, d’un caleçon en toile, chaussé de bottines noires à lacets et de chaussettes en coton de même couleur. Il porte un faux col très haut, avec cravate blanche à l’usage de garçon de café.
Chapeau de paille blanc, forme canotier, avec large ruban noir, portant l’inscription : « Meffre & Tassy, 14 rue Paradis, Marseille ». Fouillé, il a été trouvé porteur d’un mouchoir blanc sans initiales, d’un trousseau de six clefs, de deux porte-cigarettes en paille coloriée, d’un flacon de chloroforme Adrian, d’un petit canif à manche blanc, de cinq balles pour revolver ou pistolet et d’une lettre, faisant connaître que, malade et chassé de sa position, il en finissait avec la vie. Cet individu a été trouvé sur la terrasse des bains du Petit Pavillon, blessé à la tête et râlant. Il a été transporté à l’Hôtel-Dieu où il est décédé ce jour à une heure du soir.
De l’enquête à laquelle nous avons procédé et du certificat délivré par M. le docteur Rouit, qui a examiné cet individu, il résulte qu’on se trouve en présence d’un suicide.Fait et clos à Marseille le six juillet 1903.
Chapeau de paille blanc, forme canotier, avec large ruban noir, portant l’inscription : « Meffre & Tassy, 14 rue Paradis, Marseille ». Fouillé, il a été trouvé porteur d’un mouchoir blanc sans initiales, d’un trousseau de six clefs, de deux porte-cigarettes en paille coloriée, d’un flacon de chloroforme Adrian, d’un petit canif à manche blanc, de cinq balles pour revolver ou pistolet et d’une lettre, faisant connaître que, malade et chassé de sa position, il en finissait avec la vie. Cet individu a été trouvé sur la terrasse des bains du Petit Pavillon, blessé à la tête et râlant. Il a été transporté à l’Hôtel-Dieu où il est décédé ce jour à une heure du soir.
De l’enquête à laquelle nous avons procédé et du certificat délivré par M. le docteur Rouit, qui a examiné cet individu, il résulte qu’on se trouve en présence d’un suicide.Fait et clos à Marseille le six juillet 1903.
[Laurent ARGENTO, commissaire de police]
1. Sic.
- Texte transmis par Céline Fontaine.
- Photographie : Un ancien café marseillais, le Café phocéen, cours Belsunce. DR.