Camille Sedaillan, un jeune homme de 18 ans, se baignait tranquillement dans l’étang de la Bonde lorsque le drame survint. Un courant traître, issu du chenal, l’emporta soudainement vers un gouffre. Les eaux, violentes et profondes, le retenaient prisonnier. Son sort semblait scellé.
C’est alors que le destin fit basculer la situation. Le docteur Sedaillan, qui résidait à la Motte-d’Aigues, passait par là. Apercevant des vêtements abandonnés sur le bord de l’étang, il comprit immédiatement qu’il y avait urgence. Sans hésiter une seconde, il jeta un œil au point où Camille luttait désespérément pour sa survie.
Animé par l’instinct de sauver une vie, le médecin brava les dangers de l’eau tumultueuse. Il plongea sans attendre et se dirigea vers le jeune homme en détresse. Après une lutte acharnée contre les éléments, il parvint à sortir Camille de l’eau. Épuisé mais soulagé, il prodigua les premiers soins au jeune homme.
- Source : Le Mercure aptésien, 30 août 1840, p. 2.
- Photographie : Vue générale et plongeante sur la plage de l’étang de la Bonde, Édouard Cornet, 1903-1905, Archives municipales de Marseille, 115Fi507.