Cet acte paroissial de 1685, rédigé à Molines-en-Queyras, dans les Hautes-Alpes (alors Dauphiné), illustre une réalité fréquente de la Provence et des régions alpines à la fin du XVIIe siècle. La mention d’un cimetière « interdit » renvoie à des préoccupations d’hygiène et de discipline ecclésiastique post-tridentine. Les autorités, notamment l’évêque, insistaient sur la nécessité de clôturer le lieu de sépulture pour le séparer du monde profane. L’inhumation exceptionnelle dans l’église d’une femme mariée (« feu Clément ») après avoir reçu l’extrême-onction témoigne d’une pratique, souvent honorifique ou de nécessité, réservée aux fidèles considérés comme pieux, en l’absence d’un cimetière conforme.
« Le troisième aoust année que dessus, j’ay donne la sépulture ecclesiastique à Marthe Donette feu Clément, décédée le jour précedant après avoir reçu les sacremens de pénitence & de l’eucharistie et a été inhumée dans l’église, le cimetière se trouvant interdit parce qu’il n’étoit plus clos selon l’ordonnance & ce en présence des témoins à ce requis et signés selon l’ordonnance. »
[Albert, vic. curé.]

- Registre paroissiaux de Molines-en-Queyras
- Texte transmis par Didier Verlaque
Avez-vous des renseignements sur cette personne ? était-elle protestante ? catholique ? » de toute ancienneté catholique » ? nouvelle convertie ?
S’agit-il du cimetière catholique ? de celui protestant ?
Françoise T.