Un triste et singulier accident est arrivé ces jours derniers dans notre ville. Un habitant de la banlieue sortait d’une maison de la rue d’Italie lorsque, son pied s’étant engagé quelque part, le malheureux fit une chute dont les conséquences ont été terribles. Cet infortuné, par suite du rapprochement brusque et violent des dents de la mâchoire inférieure avec celles de la mâchoire supérieure, a eu une partie de la langue entièrement coupée, à tel point qu’elle était complètement détachée. Les souffrances de ce malheureux paraissaient être atroces et il est à présumer qu’il a perdu pour toujours l’usage de la parole.
- « Le Mémorial d’Aix », 5 juin 1845