Le 1er mai 1848, vers les 21 heures, des cris perçants se firent entendre depuis la Canebière. Des cris de détresse et de colère s’échappèrent d’une maison, celle des frères Lagarde. Deux nourrices, témoins impuissantes d’une scène atroce, s’étaient réfugiées dans une chambre. Elles avaient assisté, horrifiées, aux mauvais traitements qu’un homme d’une trentaine d’années infligeait à leur vieille employeuse qui n’était autre que sa propre mère.
Les deux femmes, poussées par l’indignation, s’étaient précipitées à la fenêtre et avaient appelé au secours de toutes leurs forces. La garde nationale, alertée par ces cris déchirants, s’était rapidement rendue sur place. Les soldats, une fois arrivés au deuxième étage, avaient trouvé l’agresseur dans un état lamentable, visiblement ivre. Ils l’avaient aussitôt maîtrisé.
La justice avait rapidement été saisie de l’affaire. L’agresseur, placé en garde à vue, allait devoir répondre de ses actes devant un tribunal.
- Sources : La Gazette du Midi, 3 mai 1848, p. 3.