Un homme triste (Auribeau, Hautes-Duyes, 3 janvier 1884)

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Il n’avait plus personne pour l’accompagner dans ses vieux jours. Ses parents, Jean-Baptiste Faudon et Rose Aubert, étaient décédés depuis belle lurette et pour cause : Pierre-Paul Faudon avait 83 ans. L’homme vivait à Auribeau, dans les Basses-Alpes, une commune rurale et très petite située au nord du village de Thoard et il y cultivait un petit terrain.
Il était né à Mélan, un village d’une vallée voisine. Dans sa jeunesse, il avait épousé Vierge Margaillan mais celle-ci était morte maintenant et le vieil homme avait continué sa vie.
Aussi, lorsqu’il tomba malade, personne n’était à ses côtés pour le consoler ou lui venir en aide. Les douleurs devenaient insupportables et Pierre-Paul était fatigué de vivre.
Un matin, il se leva décidé et se pendit à un arbre de son jardin. Lorsqu’on le trouva, il était trop tard. Pierre-Paul Faudon en avait fini avec ses souffrances et sa solitude.
  • Source : Le Petit Alpin, 2e année, no 20, édition du 12 janvier 1884, page 3.

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