
Mais sait-on que, avant cette période, on jouait déjà à la loterie depuis longtemps en France ?
La Loterie royale et ses ancêtres
L’organisation de jeux d’argent au niveau du royaume a été, dès la création de ces loteries, l’occasion d’importants revenus financiers pour le Trésor. Importée d’Italie par François Ier, le décret d’institution de la première loterie est signé à Châteaurenard en 1539. Elle porte le nom de blanque (italien blanca, « blanche »), d’après la couleur des billets distribués.
D’autres loteries sont organisées au cours des siècles suivants. À la fin du XVIIe siècle, une loterie pourtant le nom de Loterie de l’Hôtel de Ville est créée à Paris. Bien sûr, les sommes mises en jeu sont si importantes qu’elles attirent toute sorte de filous et de fraudeurs, à tel point que, pour se prémunir de ce danger, des peines dissuasives sont prononcées à leur égard, peines pouvant aller jusqu’à l’envoi aux galères.
Instituée sous Louis XVI le 30 juillet 1776, la Loterie royale rapporte à l’État jusqu’à 7 % de ses revenus, d’autant que celui-ci en fait alors un monopole. Ces sommes sont révélatrices du fait que quantité des habitants des diverses provinces de France, dont la Provence, participent alors à ces jeux, dans l’espoir d’acquérir une fortune rapide. La Loterie royale est supprimée, Révolution oblige, par arrêt du 25 brumaire II.
La Loterie nationale
Inspecteurs de la Loterie nationale dans les Bouches-du-Rhône
- Madaye (an VI-an VIII)
- Claude Villeneuve et Fauchier (an IX)
- Claude Villeneuve et Bernard (an X)
- Claude Villeneuve et Billon (an XI-an XIII)
- Claude Villeneuve (1805-1821)
- Beaudonnet (1821-1825)
Tout renseignement concernant ces hommes sont les bienvenus.
Illustration : Michelangelo Merisi da Caravaggio (1599-1600), San Luigi dei Francesi, Rome.