Mort de l’apothicaire (Marseille, 13 septembre 1793)

  • Registre d’état-civil de Marseille, municipalité unique, 201E 1305
L’an second de la République française, le quatorze septembre mil sept cent nonante trois après midi, par devant nous officier public de cette ville de Marseille et dans la maison commune est comparu le citoyen François Ferréol Galibert, juge de paix, officier de police et de sûreté du septième arrondissement, canton de Marseille, pour se conformer à l’article huit du titre cinq, section cinq de la loi du 20 septembre 1792, nous a présenté un verbal en forme par lui dressé le jour d’hier, par lequel il conste que sur l’exposé du citoyen Arbaud, garde de l’hôpital de la charité, qu’on y avoit apporté un homme mort.
apothicaireIl s’y est transporté, accompagné de son greffier, de deux citoyens, et requis le citoyen Muraire, chirurgien, de les accompagner aussi, où, étant, il a trouvé le cadavre dans une pièce, près la boulangerie. Il l’a fait de suite visiter par ledit Muraire, chirurgien, qu’il a déclaré que cet homme avoit une playe sur le sourcil droit depuis detendu, une forte contusion qui comprenoit non seulement le sourcil, mais encore une forte partie du front et les deux paupières du meme coté, et de suite, il s’est présenté un homme et une femme qui ont dit reconnaître ledit homme pour être le nommé Jean Baptiste Laroque, apothicaire, âgé de cinquante ans, demeurant à la grande rue, faisant le coin de celle-ci. D’après lequel, nous avons dressé le présent acte pour le contacter et avons signé. »

Illustration : L’apothicaire fumant la pipe, Adriaen van Ostade, 1646.

 

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