La mort du pharmacien marseillais (Apt, 1er novembre 1839)

pharmacien-apt

Un décès survenu à Apt (Vaucluse) fit grand bruit à Marseille ce 1er novembre 1839, et pour cause : le décédé n’était autre qu’un pharmacien bien connu à Marseille, M. Antoine Roustan, 25 ans, le fils d’un ancien pharmacien marseillais tout aussi connu, M. Joseph-Pierre Roustan.
Cette mort, pour être honnête, provoqua un grand retentissement à Marseille. Elle surprit tout le monde par sa soudaineté et surtout par l’âge du jeune pharmacien. Vingt-cinq ans n’est vraiment pas un âge pour mourir.
Antoine Roustan était arrivé à Apt le 1er novembre pour y visiter des amis. Il avait déjà fait la même chose à la même époque l’an passé. Mais cette fois-ci, il se produisit un drame.
Quelques heures après son arrivée, son cœur commença à battre la chamade et à lui causer des douleurs thoraciques. Pour se rassurer et rassurer ceux qui l’accompagnait, il dit que ces battements n’étaient que nerveux et qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter.
Pourtant, alors que les minutes passaient, son état devint soudain alarmant et il dut s’aliter. On appela à son chevet quatre médecins d’Apt, les docteurs Musso, Bernard, Chaudon et Cane. À 22 h 30, il était mort !
On apprit par la suite qu’il avait commencé à se sentir mal avant même son départ de Marseille mais qu’il s’était persuadé que son état s’améliorerait en voyageant. Les médecins furent informés qu’il souffrait depuis longtemps d’un anévrisme de l’aorte et qu’il avait fini par en mourir.
Le docteur Barthélemy, beau-frère d’Antoine Roustan, réalisa une autopsie du mort et confirma la nature de la maladie qui l’avait emporté.
Marseille entière pleura son pharmacien et ses amis consternés accompagnèrent sa dépouille jusqu’à la chapelle du cimetière d’Apt, d’où on la transporta à Marseille et on la déposa dans le caveau de la famille Roustan.
  • Source : Le Mercure aptésien, 24 novembre 1839, p.4
  • État civil de la ville d’Apt, 1793-1922.

Laisser un commentaire