Vol considérable de moutons, brebis et chèvres (Saint-Julien, 30 novembre 1777)

Voici la copie d’une lettre écrite à Saint Julien le Montagnier, postée à Barjols et destinée semble-t-il à Trets qui relate un vol considérable de moutons, brebis et chèvres intervenu le 29 novembre 1777.
Le recto de la lettre :

barjols-30111777-recto

Adressée à : Messieurs le maire et consuls à Très (certainement Trets dans les Bouches-du-Rhône, actuellement).
Marque au tampon de la direction de Barjols connue de 1765 à 1791.
Taxe de 4 sols dans le tarif du 1er août 1759 au 31 décembre 1791 pour une distance inférieure à vingt lieues en fonction du nombre de postes et les routes qui tiennent les courriers (poste aux chevaux).
À cette époque lorsqu’on habitait un village, il fallait apporter et aller chercher son courrier à la ville la plus proche qui était en relation avec un relais de la poste aux chevaux.
Pour cela, les mairies utilisaient des piétons qui se chargeaient d’acheminer et de ramener le courrier officiel en instance à la direction. Souvent les piétons se chargeaient également du courrier des particuliers (à titre gracieux ou payant).
Dans le cas de cette lettre, il faut donc imaginer un piéton de St Julien à Barjols, puis un second de Barjols à Brignoles. En effet, Barjols bien que direction, n’est pas sur la route qui tiennent les courriers. Voir la carte de 1774 (ci-dessous). C’est également le cas en 1785 (je n’ai pas la carte de 1777).

carte-routes-postes-1775-barjols-aix

Prise en charge par la poste aux chevaux de Brignoles à Aix, puis de nouveau un piéton de Aix à Trets.
Ces suppositions ne sont pas certaines mais réalistes.
Le contenu de la lettre est explicite (voir ci-dessous) :

barjols-30091777-intérieur

Pour ceux qui auraient du mal à lire cette écriture ancienne, voici le texte :

Messieurs,
Il a été fait hier 29 dans la nuit un vol considérable des troupeaux aux frères Pontier, de ce lieu de St Julien le Montagnier. Ce vol consiste en moutons, brebis et chèvres. Ces bêtes sont marquées d’un pied de poule aux deux épaules, les autres au ventre du côté droit d’un R et du P. et il y en a encore marquées sur le dos d’une croix de Malte. Nous vous prions, Messieurs, de vouloir bien vous porter à la découverte de ce larcin ; et si vous découvrez quelque chose de positif à ce sujet. Nous espérons que vous aurez la bonté de nous en donner avis même par exprès. Nous vous offrons nos services en semblables cas. Nous avons l’honneur d’être avec la plus parfaite considération.
Messieurs
Vos très humbles et très obéissants serviteurs
St Julien par Barjols
Le 30 9vre 1777 signé Maurras (pas sûr) m. Consul.

  • Texte transmis par Daniel Belloc
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