Attaque cérébrale (Aix-en-Provence, 22 avril 1874)

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L’an mil huit cent soixante, etc.
Nous, Hivert Pierre Antoine, commissaire de police de la ville d’Aix, etc.
Informé par les soins du sieur Freccero Jean-Baptiste, employé à la fabrique de laine de M. Fageon, au quartier des Infirmeries, à Aix, que sa belle-mère, la nommée Venturini Madeleine, veuve Debenedetti, âgée de 55 à 60 ans, demeurant avec lui et sa femme dans un local dépendant de la susdite fabrique au premier étage, avait été relevée mourante à la suite d’une chute qu’elle avait fait à deux heures de l’après-midi dans les escaliers en pierres conduisant du rez-de-chaussée à leur domicile commun et qu’elle était morte quelques instants après, sans avoir pu prononcer d’autres paroles que ces dernières : « Je ne puis plus parler », dites du voix éteinte.
Nous nous sommes de suite transporté sur les lieux, assisté de M. le docteur Rimbaud, requis à cet effet, lequel a constaté que la mort était le résultat d’une attaque d’apoplexie foudroyante.
Il résulte en outre des renseignements que nous avons recueillis sur les lieux que la défunte vivait en bonne intelligence avec son gendre et sa fille, qu’elle n’était pas malade et que, dans la matinée, elle avait encore déjeuné gaiement avec les autres ouvrières de la fabrique et qu’il n’existe aucun indice pouvant attribuer la mort à un crime.
Fait à Aix, etc.
  • Archives communales d’Aix-en-Provence
  • Illustration : La Folle ou La Monomane de l’envie, Théodore Géricault, c. 1822, musée des Beaux-Arts de Lyon

 

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