Nos ancêtres avaient une manière bien à eux de se distinguer lorsqu’il s’agissait de se dénommer. Le problème n’existe plus guère de nos jours vu la foison de prénoms tous plus originaux les uns les autres que nous infligeons à nos enfants.
Mais eux, ces pauvres anciens de nos contrées, portant, surtout dans les campagnes, des prénoms identiques (Joseph pour les hommes, Marie pour les femmes), comment parvenaient-ils à résoudre ce problème d’homonymie ?
Mais eux, ces pauvres anciens de nos contrées, portant, surtout dans les campagnes, des prénoms identiques (Joseph pour les hommes, Marie pour les femmes), comment parvenaient-ils à résoudre ce problème d’homonymie ?
Je pense que vous voyez à quoi je fais allusion : aux surnoms évidemment !
Je ne crois pas qu’un seul lecteur de ce billet n’a jamais rencontré au moins un surnom chez un de ses ancêtres.
Si aujourd’hui, le surnom a surtout valeur de sobriquet, il était à cette époque porteur d’une signification bien précise qui a une grande valeur dès lors qu’on s’y attache.
J’ai remarqué que dans certains villages, plus de 50 % de la population masculine porte un surnom.
Regardez un peu le relevé des surnoms que je m’étais amusé à faire après une étude généalogique sur la commune de Montgardin (Hautes-Alpes). On voit bien que l’inventivité de nos ancêtres n’avait pas de limites.
Vous remarquerez d’ailleurs que ces surnoms ne sont souvent en fait que des sobriquets.
Comme on l’a dit au début de cet article, la raison principale qui poussait nos ancêtres à porter un surnom était la nécessité d’échapper à l’homonymie, surtout quand celle-ci pouvait franchement porter à confusion. Et cela explique aussi pourquoi, proportionnellement, il y a infiniment plus de surnoms dans les petits villages que dans les grandes villes.
Dans un village de 150 habitants, si trois hommes se nomment Jean Martin, cela sera plus problématique que de trouver vingt Jean Martin dans une ville de 30 000 habitants.
Alors, bien entendu, ce sont les conditions extérieures qui déterminent de la nécessité d’un surnom. On ne donnait pas un surnom à un enfant, ça n’avait pas d’intérêt. C’est quand on s’intégrait à la société qu’on l’obtenait. Et on peut imaginer la joyeuse partie de rigolade qui officialisait ledit surnom qui suivrait notre homme toute sa vie.
Saviez-vous que le premier maire de Marseille, Étienne Martin, était surnommé Le Juste ? Et des Martin porteurs de surnoms, croyez-moi, il y en a : « Martin dit le Bon Jean » à Aix en 1802, ou encore « Martin dit Pastresson » à Maussane-les-Alpilles en 1793.
Mais amusez-vous à en trouver d’autres, dans les registres ou bien dans la liste des plus de 1 300 faits divers que vous allez trouver sur GénéProvence.
Trouver la raison de ce surnom, voilà un défi à la hauteur des généalogistes que nous sommes. Un des plus amusants que j’ai trouvé est celui de Joseph Michel dit Lou Quieou (« le Cul »). Un postérieur volumineux ? Un sacré veinard (on dit bien « avoir du cul » pour dire « avoir de la chance » en Provence) ?
Ou bien dans le même style, cet André Marien, dit Roumpebras (« Casse-bras »), dont il valait sans doute mieux être ami qu’ennemi…Et je suis sûr que vous avez vous aussi une liste de surnoms particulièrement savoureux.
Je ne crois pas qu’un seul lecteur de ce billet n’a jamais rencontré au moins un surnom chez un de ses ancêtres.
Si aujourd’hui, le surnom a surtout valeur de sobriquet, il était à cette époque porteur d’une signification bien précise qui a une grande valeur dès lors qu’on s’y attache.
J’ai remarqué que dans certains villages, plus de 50 % de la population masculine porte un surnom.
Regardez un peu le relevé des surnoms que je m’étais amusé à faire après une étude généalogique sur la commune de Montgardin (Hautes-Alpes). On voit bien que l’inventivité de nos ancêtres n’avait pas de limites.
Vous remarquerez d’ailleurs que ces surnoms ne sont souvent en fait que des sobriquets.
Comme on l’a dit au début de cet article, la raison principale qui poussait nos ancêtres à porter un surnom était la nécessité d’échapper à l’homonymie, surtout quand celle-ci pouvait franchement porter à confusion. Et cela explique aussi pourquoi, proportionnellement, il y a infiniment plus de surnoms dans les petits villages que dans les grandes villes.
Dans un village de 150 habitants, si trois hommes se nomment Jean Martin, cela sera plus problématique que de trouver vingt Jean Martin dans une ville de 30 000 habitants.
Alors, bien entendu, ce sont les conditions extérieures qui déterminent de la nécessité d’un surnom. On ne donnait pas un surnom à un enfant, ça n’avait pas d’intérêt. C’est quand on s’intégrait à la société qu’on l’obtenait. Et on peut imaginer la joyeuse partie de rigolade qui officialisait ledit surnom qui suivrait notre homme toute sa vie.
Saviez-vous que le premier maire de Marseille, Étienne Martin, était surnommé Le Juste ? Et des Martin porteurs de surnoms, croyez-moi, il y en a : « Martin dit le Bon Jean » à Aix en 1802, ou encore « Martin dit Pastresson » à Maussane-les-Alpilles en 1793.
Mais amusez-vous à en trouver d’autres, dans les registres ou bien dans la liste des plus de 1 300 faits divers que vous allez trouver sur GénéProvence.
Trouver la raison de ce surnom, voilà un défi à la hauteur des généalogistes que nous sommes. Un des plus amusants que j’ai trouvé est celui de Joseph Michel dit Lou Quieou (« le Cul »). Un postérieur volumineux ? Un sacré veinard (on dit bien « avoir du cul » pour dire « avoir de la chance » en Provence) ?
Ou bien dans le même style, cet André Marien, dit Roumpebras (« Casse-bras »), dont il valait sans doute mieux être ami qu’ennemi…Et je suis sûr que vous avez vous aussi une liste de surnoms particulièrement savoureux.
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