Rue Sainte-Catherine, un crime (Marseille, 8 mars 1839)

Le 8 mars 1839, un terrible drame eut lieu dans un des anciens quartiers de Marseille. Joseph Fournier, ouvrier tonnelier âgé de 33 ans, né à Marseille et résidant rue Sainte-Catherine, fut pris d’une crise de jalousie envers sa femme, Élisabeth Julie Frange. Depuis plusieurs jours, Fournier nourrissait des soupçons, exacerbés par un courrier injurieux pour son honneur qu’il avait trouvé cloué à sa porte.
Le vendredi, aux alentours de cinq heures du matin, il se leva avec précaution et saisit un large couteau. Il attaqua aussitôt sa femme, la frappant à plusieurs reprises au niveau du sein. Réveillée par la douleur et couverte de sang, celle-ci tenta de fuir et appela à l’aide.
Dans un accès de violence, Fournier dirigea ensuite sa colère vers sa fille de trois ans, la frappant à la gorge. Alors que les voisins, alertés par les cris, se précipitaient sur les lieux, Fournier, réalisant l’ampleur de son acte, se poignarda à la poitrine avant de se jeter par la fenêtre. Sa chute lui causa de graves blessures, notamment une fracture du bras gauche et une importante plaie à la tête.
Transporté à l’hôpital, il expira deux heures plus tard. Les médecins parvinrent à stabiliser l’état de sa femme et de sa fille, bien que leur pronostic restât réservé. Par chance, toutes deux survécurent, mais ce tragique événement choqua profondément les habitants du quartier.
  • Sources : Le Mémorial d’Aix, 16 mars 1839, p. 2

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