« Il se laissa choir tout doucement à terre » (Aspres-sur-Buëch, 14 décembre 1661)

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« L’an 1661 et le quatorzième jour du mois de décembre, je soussigné, Messire Esprit Guigue, prêtre et curé de la paroisse d’Aspres, diocèse de Gap, certifie à tous qu’il appartiendra,
Comme Giraud Didier, [fils] de feu Jean, et de Claude Parret, de son vivant, décédé inopinément hier au soir, sur les neuf heures, âgé d’environ trente ans, lui étant sorti dessous la gorge un bubon ou charbon, et comme c’était un bon chrétien et qu’il faisait souventes fois les actions des saints sacrements, se promenant dans sa chambre soutenu des mains de sa mère et d’une sienne sœur, [il] s’écria :
« Ah ! ma mère, on m’appelle à Dieu, ma pauvre mère, le bon Dieu ait miséricorde de mon âme, Sainte Vierge, aidez-moi ! »
Après quoi, il se laissa choir tout doucement à terre…
Et au même moment, étant averti du fait, j’accourus promptement et, l’ayant trouvé sur son lit […], je lui ai appliqué l’onction des Saintes Huiles sur les yeux.
[…] C’était un jeune homme qui m’était connu personnellement et je puis répondre de la probité de sa mère, et comme il s’était confessé il n’y avait pas longtemps, je n’ai point fait de difficulté de l’enterrer selon la forme de la Sainte Église romaine au cimetière de Saint-Giraud où reposent les cendres de ses prédécesseurs. »
  • Registre paroissial d’Aspres-sur-Buëch, Archives départementales des Hautes-Alpes, 5 MI 468.

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