Un corps en bord de mer (La Ciotat, 12 avril 1868)

À La Ciotat (Bouches-du-Rhône), le 12 avril 1868, on trouva dans la soirée, sur le bord de mer, le cadavre d’un militaire. Le pauvre homme était sergent-major dans la Marine et avait 27 ans. On s’efforça de transporter aussi rapidement que possible son corps à l’hospice de la ville en espérant que, peut-être, il y aurait moyen de le ramener à la vie, mais il était déjà mort et bien mort.
On l’identifia assez rapidement car on le recherchait en ville.
Son nom était Constant Carpeza et il était originaire du département du Nord, plus précisément de la commune du Cateau-Cambrésis. Par chance, si l’on peut voir les choses ainsi, ses deux parents étaient déjà morts et ils n’eurent donc pas à supporter l’annonce de la perte de leur fils.
Rapidement on se rendit compte que Carpeza s’était suicidé. Surtout, on trouva sur lui une lettre qui ne laissait aucun doute à ce sujet. Dans celle-ci il indiquait qu’il allait en finir avec la vie car il s’était mal comporté avec sa compagne. On apprit en effet qu’il avait réalisé des détournements sur les fonds de la demoiselle et, soit qu’il le regrettait amèrement, soit que la justice l’avait rattrapé.
Deux gendarmes à pied signèrent son acte de décès, probablement ceux qui avaient fait les premières constatations sur le corps : Antoine Raybaud, 42 ans, et Ulysse Anziani, 31 ans.
  • Sources : Le Petit Marseillais, 19 avril 1868, p. 3.

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