« L’an mil sept cent cinq et le quatrième du mois de février a été trouvé mort un pauvre jeune homme d’environ vingt ans qui a été exposé à l’hôpital de ce lieu et que personne n’a pu reconnaître,
Auquel on n’a pourtant trouvé aucun coup ni blessure, et, sur le rapport de Catherine Carbonnel, fermière des messieurs de Saint-Agricol et de toute sa famille qui nous ont tous assuré qu’ils avaient retiré led[it] pauvre le jour d’auparavant dans leur écurie,
Auquel ils avaient vu faire le signe de la croix et que, lui ayant demandé combien il y avait de sacrements dans l’Église, il avait répondu qu’il y en avait sept et qu’il avait bien répondu sur diverses autres interroga[tion]s qu’ils lui avaient fait sur notre croyance et qu’ils avaient pourtant reconnu que ce jeune homme n’était pas bien à lui et qu’ils croyaient qu’il tombait du haut mal.
Sur leur rapport, nous l’aurions enseveli ce même jour au cimetière Notre-Dame-la-Valette, après lui avoir dit toutes les prières ordonnées par le rituel romain,
En foi de quoi nous nous sommes signés avec MM. Antoine Jullian, procureur juridictionnel et Honoré Brun. »
[A. Jullian, Brun, Perier vicaire]
- Source : Registre paroissial de Boulbon, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 222.