Vengeance à la faux (Beaumont-de-Pertuis, 23 février 1840)

Il y avait un sentiment d’aigreur d’un certain vieillard de plus de 60 ans contre le notaire de Beaumont, M. Ricard. Un procès s’était formé entre eux au sujet d’une terre et d’une bastide du notaire, dont le vieil homme prétendait être le propriétaire. Le tribunal avait pourtant donné raison à M. Ricard mais rien n’y faisait. Le vieillard continuait à crier à qui voulait l’entendre que le notaire était un voleur.
Mais des paroles aux actes, il n’y a souvent qu’un pas et ce pas fut franchi le 23 février 1840. Ce jour-là, le vieil homme se saisit d’une faux et, furieux de voir le troupeau de M. Ricard sur la terre qu’il prétendait sienne, il en frappa plusieurs moutons. L’un d’eux fut éventré, un autre eut les deux jambes de derrière coupées et un troisième fut blessé au dos.
Informé des faits, le maire de Beaumont déposa immédiatement une plainte auprès du procureur du roi, à Apt.
On ne connaît malheureusement pas les suites de l’affaire mais on ne prendra guère de risque en supposant que l’homme fut condamné à une amende salée.
  • Source : Le Mercure aptésien, 15 mars 1840, p. 2.

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