Vomissement de sang (Marseille, 25 novembre 1793)

« L’an second de la République française, le cinq frimaire après midi, pardevant nous, officier public de Marseille et dans la maison commune, est comparu le citoyen Jean Louis Boyer, assesseur en empêchement, officier de police de sûreté du premier arrondissement du canton de Marseille, lequel, pour se conformer à l’article 8 du titre 5, section 5, de la loi du 20 septembre 1792 (vieux stile), nous a remis ce jourd’huy une expédition en forme de verbal par lui dressé le jour d’hier, par lequel il conste avoir appris par la clameur publique qu’il y avait un homme mort dans un café sur le petit cours, île 19, numéro 2.

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Il s’y est de suite transporté, accompagné du citoyen Jean François, chirurgien, et de Gilly, son secrétaire greffier, où, étant, ont trouvé les citoyens Joseph Gilly, maître du café, Jean Seguy, fermier de cette ville, et Joseph Richier, boulanger résidant en cette ville, rue Montbrillon, qui nous ont dit que, étant à boire, vers les cinq heures, il lui a pris mal, en répandant du sang par la bouche et par le nez, que tout de suite les susnommés ont accouru au citoyen Dansan, chirurgien, pour lui donner des secours qui ont été inutiles, ayant trouvé le cadavre étendu au milieu du café et, de suite, le citoyen Benoît, chirurgien, l’ayant visité, a déclaré que sa mort a été occasionnée par un vomissement du sang, ont requis les citoyens ci-dessus dénommés de déclarer s’ils connaissaient ce cadavre, le citoyen Richier a déclaré qu’il se nommait Louis Chauvet, boulanger, âgé de vingt-trois ans, natif de Lauzet, à la vallée de Barcelonnette, département des Basses-Alpes, ce qui a été confirmé par le citoyen Martin Laurent, boulanger, d’après lequel renseignement, nous avons dressé le présent acte pour qu’il en conste et avons signé. »
  • Registre d’état-civil Marseille mairie unique