Mort d’un lépreux (Berre, 16 juin 1634)

  • Registre paroissial de Berre
  • Texte transmis par Laurence Doré

lepre-cloche« L’An mil six cent trente quatre le cezieme du mois de juin a esté ensepveli François Angrier au cimmetiere1 de Nostre Dame estant atteint de la maladie de ladrerie separé au lieu destiné pour les dicts malades. »


1. Mentions rayées : « … (illisible) la maladie du mal de Saint Lazare etant atteint de la maladie ».


Note : La ladrerie (maladie du porc, parasité par un ver) et la lèpre – bien que dues à des causes différentes – étaient confondues par nos ancêtres puisque les premiers symptômes cutanés avaient de nombreux points communs.

Il existait donc une léproserie à Berre, isolée de la paroisse, évidemment.
À noter que la lèpre recule considérablement au XVIIe siècle en Europe, pour quasiment disparaître : la tuberculose envahit le terrain. Le corps humain, sauf exception rarissime, ne peut subir les deux maladies à la fois (antagonisme entre les deux agents infectieux), et le bacille de la tuberculose est « préférentiellement » accueilli par l’organisme.

Mal de Saint Lazare : autre nom de la lèpre, le saint dudit nom étant mort de ce mal et l’Ordre des Chevaliers de Saint Lazare se chargeant de soigner cette maladie.


Photographie : Medieval leper bell. © Chris Nyborg, 2005, Museum Ribes Vikinger, Ribe, Denmark. Creative Commons.

 

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