05 - Embrun Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/05-embrun/ 500 ans de faits divers en Provence Tue, 17 Jun 2025 06:04:52 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png 05 - Embrun Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/05-embrun/ 32 32 Paul Juzian, victime de la modernité (Guillestre, 15 août 1902) https://www.geneprovence.com/paul-juzian-victime-de-la-modernite-guillestre-15-aout-1902/ https://www.geneprovence.com/paul-juzian-victime-de-la-modernite-guillestre-15-aout-1902/#respond Tue, 17 Jun 2025 05:30:05 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25645 Un triste fait divers marqua la fin de l’été 1902 dans les Hautes-Alpes. Le vendredi 15 août, un accident tragique coûtait la vie à Paul Juzian, un cultivateur originaire de…

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Un triste fait divers marqua la fin de l’été 1902 dans les Hautes-Alpes. Le vendredi 15 août, un accident tragique coûtait la vie à Paul Juzian, un cultivateur originaire de Vars. Né le 15 décembre 1834 à Vars, fils des regrettés Louis Juzian et Madeleine Caffarel, tous deux cultivateurs, Paul Juzian était l’époux d’Anne Barberoux. Il résidait toujours à Vars et, au moment de son décès, était âgé de 68 ans, bien que le compte-rendu de l’accident le mentionne comme ayant 58 ans.
Ce jour-là, Juzian était allé visiter une vigne située sur la commune d’Eygliers, se déplaçant sur son fidèle mulet. Vers deux heures de l’après-midi, alors qu’il regagnait Guillestre, à environ 200 mètres de l’usine Bérard, le calme de son retour fut brutalement rompu. Le mulet, effrayé subitement par la corne d’appel d’un tricycle à pétrole, conduit par un certain Arduin, fils du maire d’Embrun, s’emballa violemment.
Désarçonné par l’emballement de sa monture, Paul Juzian fut projeté et alla frapper la tête la première sur un mur, où il resta inerte. Rapidement, des personnes présentes accoururent pour le relever. Arduin, sans perdre une seconde, partit quérir le docteur Guillaume. Le blessé fut transporté à l’hospice de Guillestre, situé au quartier de Fontloube. Malgré les soins empressés qui lui furent prodigués, Paul Juzian succomba à ses blessures le lendemain, le 16 août 1902, à deux heures du matin, des suites d’une fracture du crâne. Il laissait derrière lui une veuve et deux orphelins.
Ce drame, impliquant l’un des premiers véhicules motorisés, ne resta pas sans conséquence. Comme le révéla un compte-rendu des séances du Conseil général, sur la proposition du docteur Guillaume, conseiller général et maire de Guillestre, et fortement appuyée par la quasi-totalité des membres du Conseil, le Préfet des Hautes-Alpes fut invité à prendre sous peu un arrêté. Celui-ci devait réglementer la vitesse des automobiles sur les chemins vicinaux, marquant une prise de conscience face aux dangers des nouvelles technologies de transport sur les routes de nos campagnes.
  • Sources : Le Républicain Embrunais, août 1902, p. 15.
  • Registre d’état civil de Guillestre, Archives départementales des Hautes-Alpes, 2 E 69/17, acte no 29.
  • Sources transmises par Généqueyras

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La chute d’Élizabeth Peytavin (Châteauroux-les-Alpes, 4 janvier 1730) https://www.geneprovence.com/la-chute-delizabeth-peytavin-chateauroux-les-alpes-4-janvier-1730/ https://www.geneprovence.com/la-chute-delizabeth-peytavin-chateauroux-les-alpes-4-janvier-1730/#respond Sat, 26 Apr 2025 05:30:15 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25161 « L’an que dessus [1730] et le 4 janvier, se précipita et mourut Élizabeth Peytavin, femme de Michel Bonnabel. J’ai reçu la permission de la justice d’Embrun de lui donner la…

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« L’an que dessus [1730] et le 4 janvier, se précipita et mourut Élizabeth Peytavin, femme de Michel Bonnabel.
J’ai reçu la permission de la justice d’Embrun de lui donner la sépulture ecclésiastique, ce que j’ai fait le 7 dudit [mois], dans le cimetière de cette paroisse.
En présence des soussignés. »
[C. Tholozan, A. Thalon, Louis Jouvent, A. Chabrand, curé]
  • Source : registre paroissial de Châteauroux-les-Alpes, Archives départementales des Hautes-Alpes, 2 E 37/1/3.

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L’évasion d’Étienne Guinoir (Pertuis, 3 août 1840) https://www.geneprovence.com/levasion-detienne-guinoir-pertuis-3-aout-1840/ https://www.geneprovence.com/levasion-detienne-guinoir-pertuis-3-aout-1840/#respond Sat, 11 Jan 2025 05:30:59 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24069 Deux gendarmes à cheval, de la brigade de Pertuis (Vaucluse), conduisaient, le 3 août 1840, quatre condamnés. Trois d’entre eux étaient dirigés sur Embrun (Hautes-Alpes) et le quatrième, un nommé…

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Deux gendarmes à cheval, de la brigade de Pertuis (Vaucluse), conduisaient, le 3 août 1840, quatre condamnés. Trois d’entre eux étaient dirigés sur Embrun (Hautes-Alpes) et le quatrième, un nommé Étienne Guinoir, âgé de 38 ans, inculpé de faux en écriture de commerce, était ramené d’Aix-en-Provence à Apt (Vaucluse) devant le juge d’instruction.
La troupe étant arrivée à un kilomètre de Pertuis et alors que la brigade de cette ville prenait la relève pour conduire les détenus, Guinoir parvint à se défaire des liens qui le tenaient attaché à son camarade et, gravissant aussitôt un ravin inaccessible à la cavalerie, il se mit à courir à travers champs. Le gendarme Martin étant descendu de cheval se mit à sa poursuite, mais il ne put l’atteindre, et malgré les recherches faites par les brigades voisines, par les gardes champêtres et le commissaire de police de Pertuis, il ne put être arrêté. Son évasion était réussie.
Aussitôt, on communiqua son signalement à toutes les brigades de gendarmerie de la région.
Guinoir, qui avait déjà passé deux ans de prison à Embrun pour faux en écriture de commerce, connaissait particulièrement bien la région et était en mesure de se cacher efficacement.
Le commissaire de police de Pertuis, M. Chaillot, se fit notamment remarquer par ses recherches incessantes. De même pour le commandant de la gendarmerie de l’arrondissement d’Apt, M. Latil, qui avait donné son signalement dans tout le Sud.
Enfin, on parvint après quelques jours à retrouver la trace du fugitif et à l’arrêter. Ce fut la brigade de Banon (Basses-Alpes) qui fut l’auteur de cette arrestation. Guinoir était connu pour être d’une force athlétique et d’une audace extraordinaire et il fallut aux gendarmes de Banon une vigueur hors du commun pour parvenir à lui passer les menottes. On dit même que, conduit dans la prison provisoire de Banon, il avait réussi à en percer la voûte. Cependant, transféré le lendemain à Forcalquier (Basses-Alpes), il put être soumis à une surveillance sévère avant d’être transféré à Apt le 26 août.
Au mois de novembre, il fut jugé à Carpentras et condamné à 10 ans de travaux forcés.
  • Le Mercure aptésien, 9 août 1840, p. 3 ; ibid., 23 août 1840, p. 3 ; ibid., 30 août 1840, p. 2 ; ibid., 15 novembre 1840, p. 4.

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Trois morts à la carrière (Châteauroux-les-Alpes, 22 mai 1689) https://www.geneprovence.com/trois-morts-a-la-carriere-chateauroux-les-alpes-22-mai-1689/ https://www.geneprovence.com/trois-morts-a-la-carriere-chateauroux-les-alpes-22-mai-1689/#respond Thu, 05 Dec 2024 05:30:27 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23496 « Le 22 mai 1689 ont été ensevelis Hugues Jean, feu Pierre, et Laurent Brochier, morts par accident à la Sausière et écrasés d’un rocher, Au cimetière de l’église de Châteauroux,…

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« Le 22 mai 1689 ont été ensevelis Hugues Jean, feu Pierre, et Laurent Brochier, morts par accident à la Sausière et écrasés d’un rocher,
Au cimetière de l’église de Châteauroux, après la formalité faite par la justice, comme il conste par la lettre du procureur en l’archevêché d’Embrun du 21 dudit mois, signé Bresson. En présence de sieur Jacques Mazet, secondaire, de sieur Guillaume Saurel, châtelain, Roch Bérard, greffier, et Barthélemy Jean, tous dudit lieu de Châteauroux. »
[Mazet, prêtre]
« En présence de qui dessus a été enseveli Claude Bellot, mort comme dessus. »
[Mazet, prêtre]
  • Source : Registre paroissial de Châteauroux-les-Alpes, Archives départementales des Hautes-Alpes, 5 Mi 255.

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Un terrible infanticide (Embrun, 18 décembre 1872) https://www.geneprovence.com/un-terrible-infanticide-embrun-18-decembre-1872/ https://www.geneprovence.com/un-terrible-infanticide-embrun-18-decembre-1872/#respond Mon, 30 Sep 2024 09:10:11 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=22443 Un fait divers des plus troublants émut la paisible cité d’Embrun (Hautes-Alpes) à l’approche des fêtes de fin d’année en 1872. Vers 16 heures, le 18 décembre, les habitants de…

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Un fait divers des plus troublants émut la paisible cité d’Embrun (Hautes-Alpes) à l’approche des fêtes de fin d’année en 1872.
Vers 16 heures, le 18 décembre, les habitants de la rue Palluel furent réveillés par des cris déchirants. Accourus sur place, ils découvrirent une scène d’une violence inouïe. Dans une chambre plongée dans l’obscurité, une jeune femme prénommée Élisabeth, 21 ans, gisait, expirante, dans les bras de son père. Son corps était baigné de sang.
Alerté en urgence, le médecin constata avec effroi que la jeune fille venait de donner la vie. Pourtant, le nouveau-né était introuvable. Une perquisition minutieuse, menée par les autorités, permit de mettre au jour le corps du nourrisson, dissimulé sous le matelas. Le drame prit alors une tournure encore plus macabre lorsque les enquêteurs s’aperçurent que la tête de l’enfant avait été séparée du corps.
Les raisons de ce geste désespéré ne furent pas données immédiatement par le père et les enquêteurs durent entamer une investigation pour reconstituer les derniers moments de la petite victime. La question était de savoir si la fille était responsable de l’acte, auquel cas sa mort éteignait l’action judiciaire, ou si son père lui avait prêté son assistance.
  • Source : La Durance, 28 décembre 1872, no 9, p. 2.

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Mort d’un mauvais garçon (Saint-Martin-de-Castillon, 1er décembre 1839) https://www.geneprovence.com/mort-dun-mauvais-garcon-saint-martin-de-castillon-1er-decembre-1839/ https://www.geneprovence.com/mort-dun-mauvais-garcon-saint-martin-de-castillon-1er-decembre-1839/#respond Sat, 20 Apr 2024 15:49:36 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=20436 Joseph Méritan, un cultivateur de 47 ans, n’avait de méritant que le patronyme, car on s’accordait à dire à Saint-Martin-de-Castillon (Vaucluse) que c’était un mauvais garçon. Ses parents, François Méritan…

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Joseph Méritan, un cultivateur de 47 ans, n’avait de méritant que le patronyme, car on s’accordait à dire à Saint-Martin-de-Castillon (Vaucluse) que c’était un mauvais garçon. Ses parents, François Méritan et Anne Figuière était mort alors qu’il n’était qu’un jeune homme et c’était peut-être mieux ainsi. Au moins n’avaient-ils pas eu à voir ce qu’était devenu leur fils.
Il avait même fait un séjour assez long à la maison d’arrêt d’Embrun (Hautes-Alpes) et enfin, il venait d’être libéré. Pas d’endroit où vivre. Aussi son frère Ferréol Méritan lui avait-il offert l’hospitalité un temps, en attendant que Joseph pût se trouver un travail et un logis.
Ferréol vivait à Saint-Martin-de-Castillon, au quartier de la Gorgue. Chez lui vivait aussi son fils, un jeune homme de constitution robuste et le moins que l’on puisse dire et que son entente avec son oncle était loin d’être sereine. Beaucoup de tensions dans les échanges et le jeune homme qui ne supportait plus le caractère de Joseph.
Des mots, on en vint aux mains puis aux coups et les deux hommes se battirent comme des chiffonniers. Le neveu était costaud et il parvint soudain à placer un coup de pied très violent dans les parties intimes de Joseph.
Celui-ci hurla de douleur et s’effondra au sol. En quelques minutes, la douleur l’avait terrassé et il était mort.
L’histoire ne dit malheureusement pas les suites concernant le neveu qui fut forcément visité par la police. Toujours est-il que la triste vie de Joseph Méritan s’était arrêtée là. On ne gardera pas de lui un souvenir particulièrement ému…
Le neveu fut incarcéré à Apt et condamné à 15 mois d’emprisonnement, ayant été admis à des circonstances atténuantes.

  • Source : Le Mercure aptésien, 8 décembre 1839, p. 3 ; 22 décembre 1839, p. 3 ; 29 décembre 1839, p. 3.
  • État civil de la ville de Saint-Martin-de-Castillon, 1793-1922.

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Le colporteur dans la Durance (Savines-le-Lac, 8 juillet 1729) https://www.geneprovence.com/colporteur-durance-savines-lac-8-juillet-1729/ https://www.geneprovence.com/colporteur-durance-savines-lac-8-juillet-1729/#respond Wed, 03 Jan 2024 19:06:05 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=19210 « Le 8 juillet 1729 a été inhumé dans le cimetière de la chapelle de Sainte-Madeleine de la paroisse de Savines, avec les cérémonies accoutumées de l’Église, Après avoir reçu la…

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colporteur-durance-savines-1729

« Le 8 juillet 1729 a été inhumé dans le cimetière de la chapelle de Sainte-Madeleine de la paroisse de Savines, avec les cérémonies accoutumées de l’Église,
Après avoir reçu la permission obtenue de Monsieur l’abbé d’Huyes, vicaire général du diocèse d’Embrun,
Et après avoir vu le décret du juge du mandement de Savines, dont l’original a été remis au greffe de ladite judicature,
Qui ordonnait l’enterrement du cadavre trouvé sur le bord de la Durance, dans le terroir de Savines, le 8 juillet 1729, par le magistrat dudit endroit, qu’on dit être Jean-Pierre Prat, [fils] à feu Pierre, marchand dans la vallée des Prés (c’est-à-dire Val-des-Prés, NDLR), dans le Briançonnais. »
[Signatures]
  • Registre paroissial de Savines-le-Lac, année 1729, 5 MI 241

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Pourquoi repousser la fête du village (Puy-Saint-Eusèbe, 1er février 1761) https://www.geneprovence.com/fete-village-puy-saint-eusebe-fevrier-1761/ https://www.geneprovence.com/fete-village-puy-saint-eusebe-fevrier-1761/#respond Wed, 04 Jan 2023 18:19:01 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=18450 Le registre paroissial de la communauté de Puy-Saint-Eusèbe (Hautes-Alpes) est l’objet d’un curieux texte daté du 1er février 1761, à destination semble-t-il de l’archevêque d’Embrun, et écrit par les seigneurs…

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Le registre paroissial de la communauté de Puy-Saint-Eusèbe (Hautes-Alpes) est l’objet d’un curieux texte daté du 1er février 1761, à destination semble-t-il de l’archevêque d’Embrun, et écrit par les seigneurs et les consuls de la paroisse pour faire état de coutumes jugées abusives au sein de la population et lui demander de repousser la date de la fête de la paroisse, d’ordinaire fixée au 14 août, au 16 août, lendemain de l’Assomption.

L'église de Puy-Saint-Eusèbe. © Fr. Latreille, 2011.
L’église de Puy-Saint-Eusèbe. © Fr. Latreille, 2011.
« Monseigneur,
« Supplient très humblement MM. Les châtelains et consuls de la paroisse Saint-Eusèbe et Sannières, ci-après signés, pour et au nom de la communauté de Saint-Eusèbe et de celle de Sannières, afin qu’il vous plaise, Monseigneur, vouloir indiquer et assigner au 16 août la fête de ladite paroisse sous le vocable Saint-Eusèbe, qui tombe toujours le 14 août, veille de Notre-Dame de l’Assomption, jour auquel les fidèles sont obligés au jeûne, bien loin de sanctifier ce jour par le jeûne, il est au contraire pour eux un jour de prévarication et de péché, soit par les différentes visites que les uns ont, soit parce que les autres le regardent comme un jour de réjouissance incompatible, à leurs dires, avec le jeûne.
« Au moyen de ce changement, l’abus cesserait, la loi serait observée et l’occasion prochaine de péché deviendrait pour eux un moyen de sanctification et de salut.
L'archevêque d'Embrun, Bernardin-François Fouquet.
L’archevêque d’Embrun, Bernardin-François Fouquet.
« À ces causes, ils continueront leurs vœux au ciel pour la conservation de votre grandeur.
« Et ont signé J. Garcier, châtelain, A. Girard, châtelain, Olivier, consul, C. Bouteille, consul, A. Garcier, consul. »
Le curé en rajouta une couche :
« Je certifie, dit-il, que l’exposé en la requête est véritable, au Puy-Saint-Eusèbe, ce 1er février 1761. »
Méyère curé
Finalement, l’archevêque, Bernardin-François Fouquet (1705-1785), appelé à se prononcer, donna la réponse suivante :
« Vu la requête, nous transférons la fête de Saint-Eusèbe, patron principal et titulaire de la paroisse du Puy-Saint-Eusèbe et Sannières, au lendemain de Notre-Dame de l’Assomption, 16 août, pour être célébré à l’avenir audit jour solennellement.
« Donné à Embrun, le 17 février 1761. »

Et l’on signa en son nom :

Signature de l'archevêque Fouquet.
Signature de l’archevêque Fouquet.
  • Source : Registre paroissial de Puy-Saint-Eusèbe, AD05, 2 E 113/1/6.

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Le voyageur et le cheval aveugle (Embrun, novembre 1872) https://www.geneprovence.com/voyageur-cheval-aveugle-embrun-novembre-1872/ https://www.geneprovence.com/voyageur-cheval-aveugle-embrun-novembre-1872/#respond Sat, 31 Jul 2021 16:04:26 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=17679 Vers 19 heures, un jour de novembre 1872, alors que la lumière du jour avait fortement décliné, un marchand de volailles venant du Piémont voyageait dans les environs d’Embrun (Hautes-Alpes)…

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Vers 19 heures, un jour de novembre 1872, alors que la lumière du jour avait fortement décliné, un marchand de volailles venant du Piémont voyageait dans les environs d’Embrun (Hautes-Alpes) et traversait un village dans une voiture attelée d’un cheval, non munie d’une lanterne allumée, ce qui le mettait en contravention des règlements routiers.
Il croisa un agent de la force publique qui, voyant la voiture sans lumière, l’aborda en lui lançant la formule séculaire : « Au nom de la loi, je vous somme d’arrêter ! »
Voiture à cheval. DR.
Voiture à cheval. DR.
À cette injonction, l’attelage stoppa immédiatement sa route et l’agent s’avança au niveau du contrevenant.
« Pourquoi cette voiture n’est-elle pas éclairée ? », lui demanda-t-il.
L’homme lui répondit dans le dialecte du Piémont : « Mon caval a ouilles tourna, lui pas veder loumière, per que fare la candelle ? », c’est-à-dire quelque chose comme « Mon cheval a les yeux tournés. Il ne peut pas voir la lumière. À quoi bon lui servirait une lanterne ? ».
L’argument était imparable et l’agent se trouva dépourvu de contradiction. Au bout d’un court moment, il laissa repartir le marchand piémontais, se contentant de lui dire : « Une autre fois, ayez soin de ne plus prendre votre cheval aveugle pour voyager la nuit. »
  • Source : La Durance, Embrun, 30 novembre 1872.

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Catherine Eithier tuée d’un coup de fusil (Embrun, 29 mai 1693) https://www.geneprovence.com/catherine-eithier-tue-fusil-embrun/ https://www.geneprovence.com/catherine-eithier-tue-fusil-embrun/#respond Wed, 08 Mar 2017 09:16:50 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=16178 Le 29 may 1693 a été tuée d’un coup de fusil Catherine Eithier, femme de … [sic], rentier de Monsieur Lambert, ad[voca]t. Elle a été inhumée dans cette église en…

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Le 29 may 1693 a été tuée d’un coup de fusil Catherine Eithier, femme de … [sic], rentier de Monsieur Lambert, ad[voca]t. Elle a été inhumée dans cette église en suite de l’ordonnance de Monsieur le vibailli ; présents les soussignés.

[Signatures]
  • Source : Registre paroissial d’Embrun, AD05 2 E 50/3/1
  • Photographie : Vue générale d’Embrun. DR.

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