Animal Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/animal/ 500 ans de faits divers en Provence Sun, 22 Jun 2025 20:43:09 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Animal Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/animal/ 32 32 Esclandre au marché d’Apt (Apt, 6 février 1841) https://www.geneprovence.com/esclandre-au-marche-dapt-apt-6-fevrier-1841/ https://www.geneprovence.com/esclandre-au-marche-dapt-apt-6-fevrier-1841/#respond Wed, 25 Jun 2025 05:30:55 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25740 Depuis quelque temps, les habitants de Saint-Martin-de-Castillon (Vaucluse), à la suite de vols nombreux commis dans les environs, étaient devenus extrêmement méfiants. Un touriste allait-il vagabonder parmi les ruines du…

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Depuis quelque temps, les habitants de Saint-Martin-de-Castillon (Vaucluse), à la suite de vols nombreux commis dans les environs, étaient devenus extrêmement méfiants. Un touriste allait-il vagabonder parmi les ruines du vieux Castillon ? un amateur de la belle nature rêver aux bords de la Buye, ou au pied du rocher des Abeilles ? un botaniste herboriser sur le Luberon ? un géologue ou un industriel fouiller ses entrailles ? on l’épiait, on l’observait, on le traitait comme un vrai suspect. S’il se permettait la plus innocente question, s’il demandait l’heure, peu s’en fallait qu’on ne lui répondît :
« Monsieur, cela ne vous regarde pas. Passez au large, que l’on n’aille pas faire une déclaration à Monsieur le Maire. »
Sous l’empire de cette préoccupation, Mme Gilly rencontra, dans la journée du 5 février 1841, un troupeau de moutons près du pont de Céreste (Basses-Alpes). Le conducteur lui demanda à quelle distance il était d’Apt et s’il trouverait en cas de besoin des gîtes sur la route pour lui et ses moutons.
Un homme qui ne connaît pas la route qu’il suit, ni le marché auquel il se rend, voilà qui parut fort suspect à Mme Gilly. Évidemment, pour elle, ce troupeau avait été volé !

Le signalement et la confrontation au marché

« Le conducteur lui demanda à quelle distance il était d’Apt… »
Arrivée chez elle, elle fit part de ses soupçons à son mari qui, non content de les partager, se fit donner le signalement et du troupeau et de l’individu qui le conduisait. C’était un troupeau de vingt-cinq têtes et marqué de noir. Le conducteur avait une figure ronde, un chapeau à larges bords, un fouet de soixante centimètres et une blouse bleue.
Muni de ces renseignements, M. Gilly se rendit le lendemain au marché d’Apt. Là, il crut reconnaître le troupeau et l’homme du pont de Céreste. Même nombre de têtes, même marque pour le troupeau, du moins de peu s’en fallait. Quant au maître du troupeau, sa figure ne s’était pas encore allongée. Il portait d’ailleurs un chapeau à larges bords, un fouet qui ne sortait pas des magasins de Verdier et une blouse bleue. Point de doute, c’était lui.
L’erreur du sieur Gilly se conçoit du reste parfaitement. Beaucoup d’autres à sa place n’y auraient vu que du bleu et se seraient blousés. Quoiqu’il en soit, sa découverte une fois faite, il n’eut rien de plus pressé que d’aller en faire part à M. le commissaire de police.

L’accusation et la défense au marché

« Oui, M. le commissaire, ce troupeau a été volé, fit-il à l’officier des forces de l’ordre.
— Volé ? Mais à qui, où, comment ?
— Ma foi, je l’ignore. Mais n’importe, il a été volé. La preuve, ma femme l’a rencontré hier au pont de Céreste…
— Que parlez-vous du pont de Céreste ? Cet homme vient de Sault. Je puis le prouver, Dieu merci !
— Oui, il vient de Sault, fit un quatrième. Je puis l’assurer, moi, car je l’ai accompagné et j’ai couché hier avec le conducteur à Bourgane1.
— Connu ! connu ! on sait ce que c’est qu’un compère.
— Alors je vais quérir le propriétaire qui m’a vendu le troupeau et qui heureusement se trouve au marché.
— Connu ! connu ! on veut prendre la clef des champs. Mais monsieur le commissaire qui connaît ses devoirs, ne le permettra pas. Comment, monsieur le commissaire, vous le laissez s’éloigner ? Pour le coup, vous pourrez l’attendre longtemps ! »
Une demi-heure après, Joseph Bonis, le fameux berger de Sault, revenait avec son vendeur, tout s’expliquait, et le sieur Gilly lui faisait des excuses. Mais, après l’éclat qui avait eu lieu, il fallait au sieur Bonis une réparation plus complète. Il s’adressa à la justice pour l’obtenir.

Le procès et le verdict

« À l’audience, les rôles furent changés, c’était Monsieur Gilly qui pleurait comme un enfant. »
L’affaire vint donc à l’audience du vendredi 6 février, le même jour, au tribunal correctionnel d’Apt. Maître Pin, avocat, en fit l’exposé dans l’intérêt du sieur Bonis.
Les témoins furent ensuite entendus. L’un d’eux, le sieur Jacquier de Cadenet, provoqua une hilarité générale par l’originalité et l’énergie de sa déposition :
« Je venais, dit-il, d’acheter les moutons du sieur Bonis, lorsque M. le commissaire de police est arrivé, assisté du sieur Gilly. Aussitôt le payement du prix a été arrêté et le troupeau mis en fourrière. En voyant cela, je dis à Bonis : « À votre place, je saisirais l’homme qui m’accuse. » – Ici le témoin prend son mouchoir, l’attache fortement à son bras gauche, puis avec la main droite le tire encore plus fortement, comme s’il procédait à une arrestation. – Allons, vite ! tous les deux en prison, jusqu’à ce que la chose s’éclaircisse. Puis, la chose éclaircie, celui qui aura dit vrai en sortira et y laissera l’autre. »
Le témoin ajouta qu’en se voyant en butte à une imputation de vol, le sieur Bonis versait des larmes grosses comme le poing.
À l’audience, les rôles furent changés, c’était Monsieur Gilly qui pleurait comme un enfant.
Interrogé par le président, il essuyait ses larmes et invoquait sa bonne foi, l’absence de toute intention malveillante envers le sieur Bonis qu’il ne connaissait pas, la préoccupation sous l’empire de laquelle il avait agi et qui était suffisamment justifiée par les vols dont nous avons parlé et par le désir d’en prévenir la reprise en les signalant à la justice.
Le défenseur de Gilly soutint que là où il n’y a pas d’intention criminelle, il ne saurait y avoir délit et conclut donc à son acquittement.
Maître Pin, tout en reconnaissant la bonne foi de M. Gilly et en droit le principe plaidé dans son intérêt, insista sur sa légèreté vraiment inconcevable, sur le tort qui avait pu en résulter pour la réputation de M. Bonis, auprès des personnes qui, témoins du début de la scène, ne l’auraient pas été également des explications, enfin sur la nécessité de réparer ce tort et de donner, dans tous les cas, une leçon à Gilly, tout au moins par une condamnation à des dommages-intérêts.
M. Rigolet de Saint-Pons, procureur du Roi, conclut à l’acquittement de M. Gilly, et, en ce qui touchait la réparation civile demandée, déclara s’en rapporter à la justice du tribunal.
Le tribunal, après une courte délibération, prononça l’acquittement du prévenu et néanmoins le condamna à 10 francs de dommages-intérêts envers le sieur Bonis, et aux frais.

Note

1. Hameau de Saint-Saturnin-lès-Apt (Vaucluse).

  • Sources : Le Mercure aptésien, 21 février 1841, p. 3, 4.

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Panique à la procession (Aubagne, 25 juin 1848) https://www.geneprovence.com/panique-a-la-procession-aubagne-25-juin-1848/ https://www.geneprovence.com/panique-a-la-procession-aubagne-25-juin-1848/#respond Sat, 31 May 2025 05:30:15 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=25527 Le dimanche 25 juin 1848, une procession de la Fête-Dieu avait lieu à Aubagne (Bouches-du-Rhône), selon la coutume. Mais alors que les habitants fêtaient l’événement, la panique s’invita. Alors que…

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Le dimanche 25 juin 1848, une procession de la Fête-Dieu avait lieu à Aubagne (Bouches-du-Rhône), selon la coutume. Mais alors que les habitants fêtaient l’événement, la panique s’invita.
Alors que la procession défilait dans une rue de la ville, un cheval de cabriolet, effrayé par le bruit du tambour, brisa en se débattant les courroies qui le retenaient et s’élança vers les rangs de jeunes filles qui étaient en tête du cortège.
On voulut l’arrêter, on se heurta, on lança des chaises et d’autres objets à portée pour retenir le cheval, et bientôt le désordre se mit dans la procession tout entière. Les pénitents se débarrassèrent de leurs robes, les curieux coururent dans tous les sens et, au milieu des cris confus, on ne put savoir d’où venait le désordre.
Ce qui aggrava la chose fut le bruit d’un coup de feu que l’on prit pour un signal d’émeute1.
Heureusement tout s’expliqua bientôt. Le coup de feu avait été tiré en l’air par un garde national qui avait cru prudent de nettoyer son fusil en allant s’armer chez lui.
Le cheval, cause de la terreur universelle, fut rattaché à son véhicule et la procession continua sans autre incident.

Note

1. Précisons que trois jours plus tôt, la ville voisine de Marseille avait été l’objet de nombreuses émeutes ouvrières qui avaient causé la mort de plusieurs personnes.

  • Sources : La Gazette du Midi, 26 juin 1848, p. 3.

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Déchiré par un ours (Noyers-sur-Jabron, 15 décembre 1751) https://www.geneprovence.com/dechire-par-un-ours-noyers-sur-jabron-15-decembre-1751/ https://www.geneprovence.com/dechire-par-un-ours-noyers-sur-jabron-15-decembre-1751/#respond Thu, 20 Feb 2025 05:30:24 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24497 « L’an dix sept cent cinquante un, et le quinzième jour de [décembre] a été enseveli dans le cimetière de Jarjayes, où il a été déchiré par un ours, Joseph Imbert…

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« L’an dix sept cent cinquante un, et le quinzième jour de [décembre] a été enseveli dans le cimetière de Jarjayes, où il a été déchiré par un ours, Joseph Imbert dit Montron, âgé d’environ cinquante-cinq ans, fermier du jas de Pellegrine, appartenant au seigneur de ce lieu de Noyers, mari de [sic], accompagné à la sépulture de »
[Nois curé]
  • Registre paroissial de Noyers-sur-Jabron, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 1MI5/0422.
  • Texte transmis par Yve Chetaille.

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Un indicible drame au mas de Tourette (Châteaurenard, 2 novembre 1880) https://www.geneprovence.com/un-indicible-drame-au-mas-de-tourette-chateaurenard-2-novembre-1880/ https://www.geneprovence.com/un-indicible-drame-au-mas-de-tourette-chateaurenard-2-novembre-1880/#respond Mon, 16 Dec 2024 05:30:13 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23729 Le 2 novembre 1880, un événement tragique bouleversa la paisible commune de Châteaurenard. Dans le quartier des Lones, au mas de Tourette, un nourrisson de six mois, Étienne Antonin Maurin,…

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Le 2 novembre 1880, un événement tragique bouleversa la paisible commune de Châteaurenard. Dans le quartier des Lones, au mas de Tourette, un nourrisson de six mois, Étienne Antonin Maurin, fut dévoré par un porc.
Thérèse Bertrand, la jeune mère, s’absenta quelques instants pour rendre visite à un proche. Croyant laisser son bébé en sécurité dans la cuisine, elle ignora le danger qui se tapissait dans les murs de sa propre maison. Un porc, logé dans une dépendance voisine, profita d’une porte mal fermée pour s’introduire dans la demeure.
Lors de son retour, Thérèse Bertrand découvrit une scène d’une violence inouïe. L’animal sauvage avait attaqué le petit Étienne. Les cris de la mère désespérée alertèrent les voisins qui, accourus en hâte, ne purent rien faire pour sauver l’enfant.
Antoine Maurin, le père d’Étienne, et Thérèse Bertrand, sa mère, étaient inconsolables. Le couple, âgé respectivement de 22 et 18 ans, tentait de bâtir une vie simple et paisible. Ce drame brisa leurs rêves et plongea la famille dans un deuil immense.
  • L’Homme de bronze, no 56, 7 novembre 1880, p. 2.
  • Registre d’état civil de la ville de Châteaurenard, année 1880, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 1424.

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La créature de l’égout (Marseille, 11 mai 1868) https://www.geneprovence.com/la-creature-de-legout-marseille-11-mai-1868/ https://www.geneprovence.com/la-creature-de-legout-marseille-11-mai-1868/#respond Sun, 15 Dec 2024 05:30:58 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23724 Un drame émouvant, semé d’affreux détails et de palpitantes anxiétés a douloureusement impressionné les nombreuses personnes qui stationnaient, le 11 mai 1868 au soir, vers 9 heures, au coin de…

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Un drame émouvant, semé d’affreux détails et de palpitantes anxiétés a douloureusement impressionné les nombreuses personnes qui stationnaient, le 11 mai 1868 au soir, vers 9 heures, au coin de la rue Sénac et des Allées de Meilhan, à Marseille.
Sur le côté gauche de la rue et à côté de l’épicier, se trouve la bouche d’un égout, recouverte par une plaque de fonte.
Une personne passe. Son attention est attirée par des plaintes sourdes, de lugubres vagissements partant de l’égout et qui mêlent leur note plaintive au clapotement de l’eau.
Le passant prête l’oreille, se penche, écoute, se courbe et son cœur bat violemment. Il y a un malheur dans ces plaintes, un crime dans ces vagissements. Bientôt, des groupes se forment, les passants s’attroupent, les curieux se haussent sur la pointe des pieds pour voir et savoir ce qui arrive. On murmure, on chuchote, les interrogations se croisent, les conjectures s’établissent et chacun dit son mot.
Une vieille commère prend la parole :
« Ah ! mes enfants, s’écrie-t-elle, si vous saviez !…
— Quoi ? qu’est-ce ? qu’y a-t-il ? que se passe-t-il donc ?
— Il avait six jours ! gémit la commère.
— Mais qui ?
— Il était tout blond, le pauvre chérubin !
— Vous l’avez vu ?
— Pardieu ! oh ! quel malheur ! je suis toute troublée !
— Pardon, monsieur, qu’arrive-t-il ?
— On dit qu’il y a le feu à la maison.
— Mais non, ce sont des voleurs qui ont dévalisé l’épicier.
— Les a-t-on attrapés ?
— On les poursuit.
— C’est faux ! c’est faux ! glapit une voix de clarinette enrhumée, c’est une femme qui s’est périe par amour…
— Voulez-vous vous taire, méchant bavard ! tonne la commère avec un regard chargé d’étincelles. C’est ce pauvre petit… »
Sa phrase est interrompue par un grand mouvement qui s’opère dans la foule. Le commissaire de police, suivi d’un médecin, vient d’arriver sur le lieu du sinistre. Des torches s’allument, le commissaire élargit les rangs des spectateurs et arrive jusqu’à l’égout. On enlève la plaque. Un pompier, muni d’une échelle, y pénètre.
Un silence de mort se fait dans l’assemblée. Les souffles sont suspendus aux lèvres. Que va-t-on voir ? Les minutes paraissent des siècles. Soudain, le pompier reparaît. Dans sa main droite, couverte de boue, se démène une petite créature aux trois-quarts asphyxiée… Elle pousse des cris douloureux.
Les cris, un immense éclat de rire répond. Les curieux se retirent, moitié riant, moitié bougonnant.
Qu’était-ce donc ? Un chien de naissance, que la barbarie des cruels avait précipité dans l’égout.
  • Source : Le Petit Marseillais, 14 mai 1868, p. 2.

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Tué par des chevaux (Les Saintes-Maries-de-la-Mer, 7 octobre 1732) https://www.geneprovence.com/tue-par-des-chevaux-les-saintes-maries-de-la-mer-7-octobre-1732/ https://www.geneprovence.com/tue-par-des-chevaux-les-saintes-maries-de-la-mer-7-octobre-1732/#respond Sun, 08 Dec 2024 05:30:21 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=23557 « Le septième octobre de cette présente année mil sept cent trente-deux est mort et a été enterré un jeune homme qui a été tué par les chevaux de M. Laville.…

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« Le septième octobre de cette présente année mil sept cent trente-deux est mort et a été enterré un jeune homme qui a été tué par les chevaux de M. Laville. Il s’appelait Antoine, il était âgé d’environ vingt ans.
Ainsi l’atteste-je avec le révérend père Bonicel et M. Lagier. »
[F. Ange Bonicel, Lagier, Gille, curé]
  • Source : Registre paroissial des Saintes-Maries-de-la-Mer. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, cote 203 E 278.

Retrouvez la chanson ici :

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La tueuse de vers à soie (Cruis, 6 juin 1891) https://www.geneprovence.com/la-tueuse-de-vers-a-soie-cruis-6-juin-1891/ https://www.geneprovence.com/la-tueuse-de-vers-a-soie-cruis-6-juin-1891/#respond Thu, 24 Oct 2024 05:30:02 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=22859 Un dépôt de plainte à Cruis (Alpes-de-Haute-Provence), le 6 juin 1891, provoqua l’intervention de la gendarmerie dans ce qui s’avérait être une affaire de voisinage. Découverte de l’acte de vandalisme…

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Un dépôt de plainte à Cruis (Alpes-de-Haute-Provence), le 6 juin 1891, provoqua l’intervention de la gendarmerie dans ce qui s’avérait être une affaire de voisinage.

Découverte de l’acte de vandalisme

« Ce jourd’hui 6 juin 1891 à 7h30 du matin, nous soussigné Rey François, maréchal des logis, et Béraud Calixte Joseph, gendarme à pied à la résidence de Saint-Étienne, département des Basses-Alpes,
Revêtus de notre uniforme et conformément aux ordres de nos chefs,
Rapportons qu’étant en tournée dans la commune de Cruis, le sieur Point Casimir, âgé de 38 ans, cultivateur audit lieu, nous a fait la déclaration suivante :
Je me suis empressé d’aller demander aux épiciers s’ils n’auraient pas vendu de la poudre à punaises à la veuve Manus…
« Hier, 5 juin, vers 6h30 du matin, étant entré avec ma femme dans l’appartement où sont nos vers à soie, nous avons reconnu qu’il y en avait environ les trois quarts de morts. Comme nous leur avions donné à manger une demi-heure environ auparavant et qu’ils étaient très beaux, nous avons été tout surpris et, en les examinant de près, nous avons reconnu de la poudre insecticide Vicat, spécialement affectée à la destruction des punaises.
« En sortant de l’appartement, ma femme avait seulement donné un tour de clé et avait laissé la clé dans la serrure.
« Nos soupçons se sont immédiatement portés sur la nommée Fabre Vierge, veuve Manus, qui habite la même maison que nous (nous en possédons la moitié chacun) et avec laquelle nous avons des différends pour le partage de cette maison. Je me suis empressé d’aller demander aux épiciers s’ils n’auraient pas vendu de la poudre à punaises à la veuve Manus et Mme Gaubert m’a dit lui en avoir vendu ce jour-là avant 6 heures du matin un paquet de dix centimes.
Je me suis ensuite rendu chez Monsieur le Maire et lui ai fait part de tout cela. Ce magistrat s’est immédiatement transporté avec moi au domicile de la susnommée que nous avons trouvée couchée dans son lit, tout habillée. Monsieur le Maire lui ayant fait part de ce dont je l’inculpais, elle a protesté vivement de son innocence et lorsqu’il lui a demandé de quel emploi elle avait fait de la poudre Vicat, elle a soutenu ne pas en avoir acheté.
Puis, lorsqu’il lui a dit qu’il savait qu’il lui en avait été remis à l’épicerie Gaubert, elle a dit qu’elle l’avait mise dans ses cheveux et dans ses vêtements pour en détruire la vermine. Cette allégation nous a paru d’autant plus fausse qu’il n’en restait aucune trace.
La quantité de vers à soie que j’avais est de 30 grammes de graines, et le préjudice qui m’est causé par ce fait est d’au moins 300 francs, mes vers à soie arrivaient à la troisième mue. »

Les allégations contradictoires

Nous étant rendus sur les lieux, nous avons en effet constaté que presque tous les vers à soie dudit Point étaient morts et qu’ils étaient saupoudrés de poudre insecticide Vicat.
Nous nous sommes ensuite rendus chez la nommée Fabre Vierge, veuve Magnus, âgé de 70 ans, cultivatrice, née et domiciliée à Cruis, ignorant sa date de naissance, fille de feu Jean-Joseph et de Esmiol Françoise, jamais condamné. Lui ayant fait part des soupçons qui planaient sur elle, elle nous a déclaré qu’elle n’était pour rien dans cette affaire, que Point ne l’inculpait que parce qu’ils étaient ennemis, puis, nous montrant son lit, elle nous dit :
« Voilà ce que j’ai fait de la poudre Vicat que j’ai prise hier matin à l’épicerie Gaubert. »
Nous avons en effet reconnu que ce lit était fraîchement saupoudré de poudre Vicat.
Nous nous sommes alors rendus chez Monsieur le Maire. Ce magistrat nous a confirmé en tout point, en ce qui le concerne, la déclaration du nommé Point et il nous a affirmé que lorsqu’il est entré chez la veuve Manus, il avait examiné le lit de cette dernière et n’y avait trouvé aucune trace de poudre Vicat.
Nous avons ensuite visité toutes les épiceries afin de savoir à qui il aurait été vendu de cette poudre, et Mme Roche Rose, née Espitallier, nous a dit en avoir vendu hier soir une boîte de 20 centimes à la femme Paul Stéphanie, âgé de 45 ans.

Aveux et révélations

Elle a avoué que c’était en effet elle qui avait empoisonné les vers à soie…
Nous nous sommes aussitôt rendus chez cette dernière que nous avons questionnée à ce sujet. Elle nous a d’abord dit ne pas en avoir acheté, puis a fini par s’exprimer ainsi :
« Hier soir, vers 4 heures, la veuve Manus est venue me prier d’aller lui acheter une boîte de poudre Vicat de 20 centimes pour détruire la vermine qu’elle avait sur le corps et dans ses vêtements et dont elle ne pouvait s’expliquer la provenance. Je suis allée prendre cette poudre et un peu plus tard, la veuve Manus est venue la prendre chez moi. »
Nous nous sommes ensuite rendus auprès de la veuve Manus que nous avons rencontrée chez Monsieur le Maire. Après lui avoir fait connaître le résultat de nos investigations, elle a avoué que c’était en effet elle qui avait empoisonné les vers à soie du sieur Point et qu’elle l’avait fait par vengeance parce qu’elle vit en très mauvaise intelligence avec lui. Elle nous a dit avoir acheté à dessein un paquet de 10 centimes de poudre Vicat à l’épicerie Gaubert et avoir épié le moment où les époux Point s’absentaient pour s’introduire furtivement dans l’appartement où étaient les vers à soie, et après les avoir saupoudrés de tout le contenu du paquet, elle était ressortie et avait refermé la porte sans avoir été aperçue.
La veuve Manus, quoique n’ayant pas une très mauvaise réputation dans la localité, nous a été signalée, avant son aveu, pour être bien capable du fait qu’il lui était imputé.
En foi de quoi, nous avons dressé le présent procès-verbal, à Saint-Étienne, les jour mois et an que dessus. »

Les recherches montrèrent ensuite que Marie Virginie Fabre, dite Vierge Fabre, était née à Cruis le 17 mars 1820, de Jean-Joseph Fabre et de Françoise Esmiol. Elle avait été veuve deux fois ; d’abord de Joseph Michel, puis de Louis Manus.
Jusqu’au mois de janvier précédent, elle était dans une complète indigence mais elle avait depuis hérité de son mari d’une partie de maison et de 400 francs.
Quant à connaître sa réputation, il fut établi qu’elle avait été « un peu légère dans sa jeunesse, mais [qu’elle était] de bonnes vie et mœurs à l’âge mûr. »
Casimir Point, quant à lui, a 38 ans en 1891 et est né à Montsalier (Alpes-de-Haute-Provence). Il a été marié avec Marie-Louise Raymond en 1875 mais il divorcera d’elle en 1888, année où il épousera Joséphine Guende, qui intervient dans cette histoire en tant que « sa femme ».

  • Sources : Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 3 U 2/305.

Lire un article sur les vers à soie (Wikipédia)

Faits divers de Cruis

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Le 24 avril 1868, un correspondant du journal Le Petit Marseillais, sortant d’un banquet organisé par son employeur, un peu trop réjoui sans doute, décida de rentrer en fiacre.
« Rue Curiol, crut-il dire au cocher, et montre donc ton savoir-faire », s’exclama-t-il avec l’assurance que donne le vin.
Le voyageur s’assit donc confortablement et s’endormit paisiblement. On ne saura jamais combien de temps dura son sommeil, mais lorsqu’il se réveilla, c’est avec une surprise non dissimulée qu’il demanda au cocher :
« Où sommes-nous ? »
La réponse fut pour le moins inattendue :
« À Montredon. »
Le pauvre homme avait été transporté bien loin de sa destination initiale. Il dut alors rebrousser chemin, payant une course bien plus onéreuse que prévue.
« Et de nuit encore ! », s’exclamait sans doute le malheureux, regrettant amèrement sa soirée bien arrosée.
Cette petite mésaventure, bien que désagréable pour le protagoniste, amusa les lecteurs du journal. Elle rappelle que même dans les rues de Marseille, la nuit peut réserver quelques surprises inattendues. Et elle nous rappelle également l’importance de bien s’assurer de sa destination avant de s’endormir dans un fiacre !
  • Source : Le Petit Marseillais, 25 avril 1868, p. 2.

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Une chute de cheval (Boulbon, 24 février 1692) https://www.geneprovence.com/une-chute-de-cheval-boulbon-24-fevrier-1692/ https://www.geneprovence.com/une-chute-de-cheval-boulbon-24-fevrier-1692/#respond Thu, 03 Oct 2024 06:40:28 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=22490 « L’an mil six cent nonante-deux et le vingt-cinquième du mois de février, a été enseveli dans l’église Notre-Dame de la Valette et dans la chapelle Saint-Jean, vis-à-vis la petite porte,…

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« L’an mil six cent nonante-deux et le vingt-cinquième du mois de février, a été enseveli dans l’église Notre-Dame de la Valette et dans la chapelle Saint-Jean, vis-à-vis la petite porte, décédé hier entre 11 heures et minuit,
Jean Lafont, âgé d’environ 36 ans, cavalier dans la compagnie de M. de Montarnal des chevaux légers du régiment de Poinségur, originaire du lieu de Gramat en Quercy,
Qui avait séjourné dans ce lieu depuis quatre mois en quartier avec quatre autres camarades avec lesquels, venant hier, jour du Saint-Dimanche, de Tarascon sur les 3 heures après midi, tomba de son cheval hors la porte de ce lieu sur le pavé, d’où on le tira tout sanglant et fut porté presque mort dans le logis du Cheval-Blanc où il fut assisté par un des maîtres chirurgiens et, donnant des marques de pénitence, fut par nous absous et muni du sacrement d’extrême-onction.
Présents sieur Joseph Borios, du lieu de Muret en Rouergue, cavalier en ladite compagnie, et Jacques Vachier, tondeur à drap, qui ont aussi été présents à l’enterrement et ont signé les présentes à Bourbon, les an et jour susdits, avec nous et Guillaume Lavernhe, cavalier et brigadier dans ladite compagnie. »
[Lavernhe, Vachier, Lande vicaire]
  • Source : Registre paroissial de Boulbon, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, cote 203 E 221.

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Un acte de bravoure inattendu (La Seyne-sur-Mer, 28 avril 1895) https://www.geneprovence.com/un-acte-de-bravoure-inattendu-la-seyne-sur-mer-28-avril-1895/ https://www.geneprovence.com/un-acte-de-bravoure-inattendu-la-seyne-sur-mer-28-avril-1895/#respond Wed, 18 Sep 2024 15:16:15 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=22256 Le 28 avril 1895, vers six heures du soir, un événement troubla la tranquillité des rues de La Seyne. Un cheval de trait, attelé à un lourd tombereau et appartenant…

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Le 28 avril 1895, vers six heures du soir, un événement troubla la tranquillité des rues de La Seyne. Un cheval de trait, attelé à un lourd tombereau et appartenant à M. Gamel, un entrepreneur du balayage, s’emporta soudainement.
Parti au galop depuis la Gatonne, la bête traversa au triple galop le boulevard du Quatre-Septembre, le cours Louis-Blanc et la rue Carvin avant de s’immobiliser enfin à l’angle de cette dernière.
L’incident fut l’occasion d’assister à un remarquable acte de courage accompli par un tout jeune homme de dix-huit ans, André Roger, garçon pâtissier chez M. Giraud, qui, au début de la rue Carvin, se lança à la tête du cheval pour pouvoir le maîtriser et fut entraîné sur toute la longueur de cette voie.
Le jeune Roger ne lâcha pas prise et lorsque le cheval s’arrêta, il tomba avec lui et ce fut un miracle qu’aucun accident ne se fût produit, car les quartiers traversés par l’attelage étaient toujours très fréquentés, surtout vers six heures en soirée, heure à laquelle les enfants sortaient de l’école.
  • Source : La République du Var, 29 avril 1895, p. 3.

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