Dispute Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/dispute/ 500 ans de faits divers en Provence Fri, 19 Sep 2025 21:25:53 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.geneprovence.com/wp-content/uploads/2024/04/cropped-434541497_912630390609581_141579584347965292_n-32x32.png Dispute Archives - GénéProvence https://www.geneprovence.com/category/dispute/ 32 32 Bagarre dans la rue Argentière (Avignon, 18 avril 1813) https://www.geneprovence.com/bagarre-dans-la-rue-argentiere-avignon-18-avril-1813/ https://www.geneprovence.com/bagarre-dans-la-rue-argentiere-avignon-18-avril-1813/#respond Fri, 19 Sep 2025 21:25:38 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26365 « Ce jourd’hui, 18 avril 1813, sur environ 9 heures du soir, nous, commissaire de police du premier arrondissement de cette ville d’Avignon, passant dans la rue Argentière, avons aperçu trois…

L’article Bagarre dans la rue Argentière (Avignon, 18 avril 1813) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

« Ce jourd’hui, 18 avril 1813, sur environ 9 heures du soir, nous, commissaire de police du premier arrondissement de cette ville d’Avignon, passant dans la rue Argentière, avons aperçu trois hommes qui disputaient entre eux et dont deux ont pris la fuite en nous apercevant.
Rue Argentière de nos jours.
© Jean Marie Desbois, 2025.
Nous avons enjoint à celui qui était resté sur les lieux de nous suivre. Il a obéi et, l’ayant conduit à l’hôtel de ville, nous lui avons demandé ses nom, prénom, et sa profession et résidence et de nous dire le sujet de la dispute qu’il avait avec les deux autres individus dans la rue Argentière, au moment où nous étions arrivés.
Il nous a dit se nommer Joseph Faure, boulanger, travailleur de son état dans cette ville chez le sieur Pascal, maître boulanger, rue de l’Arc-de-l’Agneau, et a ajouté que sur les 8 heures du soir de ce jour, étant au café du sieur Lieutard, maison de la veuve Grous, place de l’Hôtel-de-Ville où étaient aussi plusieurs personnes. Les sieurs Polliard fils, Boutoment et François Lamy, imprimeur, sont entrés.
Le sieur Lamy, lui adressant la parole, lui a demandé s’il avait porté le levain, qu’à l’heure qu’il était, il ne devait pas être là avec ses boîtes à revers mais bien à son travail, qu’il ne ferait pas gagner une fortune au cafetier et ne le ferait pas pisser dans un pot de chambre d’argent, et, après beaucoup d’autres plaisanteries grossières de la même nature, Lamy a fini par lui dire qu’il était un couillon, ce qui l’a porté à répliquer :
« Je ne sais pas, du moins pas plus que vous. »
Lamy l’a alors provoqué, lui disant de sortir avec lui.
Le déclarant s’est levé et alors, Lamy le saisissant au col, lui a dit : « Allons marcher avec moi » et l’a amené dans ladite rue Argentière où, arrivés, le déclarant lui a observé qu’il était trop tard pour se battre et qu’il fallait remettre la partie à demain.
À ces mots, Lamy lui a porté un coup de poing à côté de l’œil gauche. Le déclarant le saisit au corps et, l’ayant renversé par terre sans cependant le frapper, lui a dit :
« Eh bien, de qui dépends-tu à présent ? »
Dans ce moment, le sieur Polliard fils, étant survenu, a saisi le déclarant par les jambes et l’a traîné par terre, ce qui a facilité Lamy à se relever, et alors ce dernier s’est mis à frapper le déclarant, ce qui l’a porté à crier au secours.
M. Delapierre, voisin de celui-ci, s’est alors mis à sa fenêtre et Polliard a alors pris la fuite.
Le déclarant observe que, lorsque Lamy l’a provoqué dans le café Lieutard, ç’a été en présence dudit Lieutard, desdits Maillet, Bollier jeune, Vernay, Coutelier, Guigues et autres.
Il a observé en outre que, pendant la rixe qui a eu lieu entre lui Lamy et Polliard, son mouchoir à carreaux rayés rouge lui avait été enlevé.
Puis il a signé après lecture faite.
À Avignon, les an et jour susdits. »
[Signatures]
***
Rue de l’Arc-de-l’Agneau de nos jours.
© Jean Marie Desbois, 2025.
« Ce joud’hui, 20 avril 1813, entre 11 heures et midi, devant nous commissaire de police du premier arrondissement de cette ville d’Avignon, s’est présenté le sieur Joseph Faure, garçon boulanger, travailleur en cette ville chez le sieur Pascal, rue de l’Arc-de-l’Agneau,
Qui nous a dit qu’aujourd’hui, entre 9 et 10 heures du matin, la mère du sieur Polliard, désigné dans la plainte ci-dessus, s’est présentée dans la boutique dudit sieur Pascal et a dit à ce dernier :
« Avez-vous passé dispute avec François Lamy ? N’avez-vous pas perdu un mouchoir ? »
Et sur la réponse affirmative, cette femme lui a dit :
« Mon fils l’a trouvé et l’a démarqué, n’étant pas dans l’intention de le rendre, attendu qu’il en a lui-même perdu plusieurs qu’on ne lui a pas rendus. »
Et elle a rendu en même temps au déclarant son dit mouchoir que celui-ci a déposé en nos mains pour être envoyé à qui de droit, nous observant que tout le raisonnement ci-dessus et la restitution faite par elle en présence de la nommée Marthe Blanc, de la commune de Noves, nourrice de l’épouse du sieur Pascal, qui se trouvait dans la maison de cette dernière, étant venue pour la voir.
Le déclarant a signé après lecture faite.
À Avignon, les an et jour susdits. »
  • Registre de police d’Avignon, Archives municipales d’Avignon, 1J129, p. 3-5.

L’article Bagarre dans la rue Argentière (Avignon, 18 avril 1813) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/bagarre-dans-la-rue-argentiere-avignon-18-avril-1813/feed/ 0
L’enterre-mort molesté dans l’église (Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, 7 décembre 1694) https://www.geneprovence.com/lenterre-mort-moleste-dans-leglise-saint-maximin-la-sainte-baume-7-decembre-1694/ https://www.geneprovence.com/lenterre-mort-moleste-dans-leglise-saint-maximin-la-sainte-baume-7-decembre-1694/#respond Thu, 28 Aug 2025 05:30:35 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=26215 « L’an que dessus [1694] et le 7 décembre, le sieur Joseph Fresquière a fait réparation publiquement à Dieu et à l’Église, devant l’autel de Notre-Seigneur, de l’irrévérence et du scandale…

L’article L’enterre-mort molesté dans l’église (Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, 7 décembre 1694) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

« L’an que dessus [1694] et le 7 décembre, le sieur Joseph Fresquière a fait réparation publiquement à Dieu et à l’Église, devant l’autel de Notre-Seigneur, de l’irrévérence et du scandale qu’il avait fait dans cette église en donnant quelques coups de bâton à Barthélemy Bouisson, l’enterre-mort,
Et moi, soussigné curé, étant en surplis et étole violette, l’ai reçu et réconcilié en présence de plusieurs religieux et d’un grand nombre des plus notables habitants de l’un et de l’autre sexe de cette ville,
En foi de quoi, j’ai signé avec deux des princes religieux qui étaient présents à cette action, savoir le père Étienne, docteur en philosophie, et le père Guidy. »
[B. Étienne, f. Joseph Agnez, curé, f. Guidy]
  • Source : Registre paroissial de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, Archives départementales du Var, 2 MI EC2810R1.

L’article L’enterre-mort molesté dans l’église (Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, 7 décembre 1694) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/lenterre-mort-moleste-dans-leglise-saint-maximin-la-sainte-baume-7-decembre-1694/feed/ 0
Le prix de l’abandon (Pignans, 2 avril 1868) https://www.geneprovence.com/le-prix-de-labandon-pignans-2-avril-1868/ https://www.geneprovence.com/le-prix-de-labandon-pignans-2-avril-1868/#respond Wed, 08 Jan 2025 05:30:23 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=24029 Une jeune femme du nom d’Angeline Botello travaillait comme journalière à Pignans, dans le Var. Un jour, elle avait rencontré le fils d’un fermier, un dénommé Alexis Joseph Blanc, 31…

L’article Le prix de l’abandon (Pignans, 2 avril 1868) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Une jeune femme du nom d’Angeline Botello travaillait comme journalière à Pignans, dans le Var. Un jour, elle avait rencontré le fils d’un fermier, un dénommé Alexis Joseph Blanc, 31 ans, fils de Joseph Melchior Blanc, cultivateur à Pignans, orphelin de sa mère, Marie Julian.
Cette rencontre fut plus qu’amicale puisqu’Angeline tomba enceinte d’Alexis. Aussi fut-il un temps question de mariage entre eux, mais Alexis traînait des pieds et ne semblait pas décidé. La vie de célibataire lui convenait ; à quoi bon se marier quand on n’est pas amoureux ?
Angeline en appela au maire pour tenter de négocier un accord et la jeune femme comme le fiancé récalcitrant furent convoqués le 2 avril 1868 devant l’élu municipal. Alexis répéta qu’il ne consentait pas encore au mariage et le ton monta entre les deux jeunes gens.
Angeline, qui était visiblement d’une nature emportée, sortit de ses jupes un couteau qu’elle portait sur elle et se jeta sur Alexis, lui portant de toutes ses forces un coup au visage. Le jeune homme fut atteint d’une blessure très grave et succomba en peu de temps.
Aussitôt, le maire arrêta la coupable.

Le mois suivant, Angeline Botello était jugée devant la Cour d’assises du Var. Elle ne dissimula pas lors de son procès qu’elle avait prémédité son crime. Pourtant, le jury ne retint pas cette préméditation et se contenta de la condamner à une peine de cinq ans d’emprisonnement.

  • Source : Le Petit Marseillais, 16 mai 1868, p. 3.
  • État civil de Pignans, registre des décès, Archives départementales du Var, 7 E 96/21.

L’article Le prix de l’abandon (Pignans, 2 avril 1868) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/le-prix-de-labandon-pignans-2-avril-1868/feed/ 0
Une querelle entre voisins (Marseille, 2 mars 1868) https://www.geneprovence.com/une-querelle-entre-voisins-marseille-2-mars-1868/ https://www.geneprovence.com/une-querelle-entre-voisins-marseille-2-mars-1868/#respond Sun, 22 Sep 2024 10:13:36 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=22337 Le 2 mars 1868, une vieille dame, la veuve Chaffrey était agressée par trois individus dans une rue de Marseille. Ses agresseurs étaient trois membres de la même famille, Mademoiselle…

L’article Une querelle entre voisins (Marseille, 2 mars 1868) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Le 2 mars 1868, une vieille dame, la veuve Chaffrey était agressée par trois individus dans une rue de Marseille. Ses agresseurs étaient trois membres de la même famille, Mademoiselle C., son cousin et sa tante.
Malheureusement, la pauvre dame ne parvint pas à se remettre des coups qu’elle avait reçus et elle mourut quelques jours plus tard.
C’est dans ce contexte que, le 17 avril suivant, les trois prévenus comparaissaient devant la chambre correctionnelle de Marseille, sous la présidence de M. de Mougins-Roquefort.
L’accusation considérait que la demoiselle C. était celle qui avait porté les premiers coups à Mme Chaffrey. Sa tante, Mme T., est ensuite venue l’aider, bientôt suivi de son cousin.
Dans la rixe, il y avait eu des vêtements déchirés, des chevelures tirées et des chignons jetés au vent.
Naturellement les prévenus s’efforcèrent d’atténuer les faits qu’on leur reprochait.
Des femmes témoins de l’histoire furent appelées à la barre. Mais, parlant un patois qui était un mélange de provençal et d’italien, certaines parties de leur discours resteront secrètes.

Le président appela la tante ensuite.
« Que répondez-vous aux charges qui s’élèvent contre vous ? lui fit-il.
— Je rendais les coups que je recevais, répondit-elle.
— Vous avez frappé assez fort, puisque le bâton s’est cassé sur les bras de la veuve Chaffrey », précisa le président.
Des murmures surgirent dans la salle.

Le président, s’adressant à une témoin féminine coiffée d’un fichu coloré, lui demanda :
« Quel est votre âge ?
— Quatre-vingt-deux ans.
— Je vous en fais mon compliment, vous les portez bien. (Rires dans la salle.) Il paraît que l’air est bon à Saint-André ! »

Un officier de santé de soixante-cinq ans, portant des lunettes, vient déclarer que la veuve Chaffrey avait l’humeur quelque peu procédurière et qu’elle venait souvent chez lui lui demander des certificats pour produire en police correctionnelle.

Le président à Mlle C., la prévenue : « La veuve Chaffrey se portait-elle bien ? »
Réponse : « Elle était plus grande que moi. »
Le président : « La taille ne fait rien à la santé. »

Finalement, l’avocat de la défense, Me Germondy, plaida l’acquittement des trois prévenus, faisant valoir l’humeur querelleuse de celle qui n’était plus et son penchant à l’ivrognerie.
Le tribunal, après avoir entendu la défense, condamna la demoiselle C. à quinze jours de prison, la femme T., la tante, à vingt jours, et le jeune T., fils de la précédente, à huit jours.

Et l’affaire était close…

  • Source : Le Petit Marseillais, 21 avril 1868, p. 3, 4.

L’article Une querelle entre voisins (Marseille, 2 mars 1868) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/une-querelle-entre-voisins-marseille-2-mars-1868/feed/ 0
Une femme tuée par son propre fils (Apt, 22 avril 1895) https://www.geneprovence.com/une-femme-tuee-par-son-propre-fils-apt-22-avril-1895/ https://www.geneprovence.com/une-femme-tuee-par-son-propre-fils-apt-22-avril-1895/#respond Wed, 03 Jul 2024 17:51:11 +0000 https://www.geneprovence.com/?p=21297 Le fils Grangier, 21 ans, vivait avec sa mère, Catherine Ollivier, une ménagère de 60 ans, née à Saignon (Vaucluse) le 20 octobre 1834, dans le domicile familial d’Apt (Vaucluse),…

L’article Une femme tuée par son propre fils (Apt, 22 avril 1895) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Le fils Grangier, 21 ans, vivait avec sa mère, Catherine Ollivier, une ménagère de 60 ans, née à Saignon (Vaucluse) le 20 octobre 1834, dans le domicile familial d’Apt (Vaucluse), à la campagne La Fayette, quartier des Puys, au nord de la ville. Son père, Joseph Grangier, était mort depuis quelques années et le fils aidait sa mère autant que possible dans les travaux ménagers.
Un matin, la mère partit au marché d’Apt et revint un peu plus tard en compagnie de deux chèvres. Son fils lui demanda le prix qu’elle avait payé. La somme lui parut exagérée et cela le mit en colère.
Une dispute éclata donc entre les deux et le ton monta vivement. Peu à peu, le fils commençait à exprimer une véritable rage.
Profitant que son frère n’était pas à la maison, il enferma sa mère dans la grange et lui coupa le cou au moyen d’un gros couteau. On retrouva plus tard la tête complètement séparée du tronc.
Ce misérable parricide, réalisant l’horreur de son geste, s’arma d’un fusil et se fit justice lui-même en se faisant sauter la cervelle. Ce garçon était d’une nature sauvage. Il paraissait plus sombre encore depuis le conseil de révision où il avait été reconnu bon pour le service militaire.
Tout était chez lui prétexte à querelle, souvent pour les motifs les plus futiles. Et sa mère était souvent celle avec qui il cherchait une dispute à toute occasion.
Le parquet et la gendarmerie se rendirent immédiatement sur les lieux et ne purent que constater l’ampleur du drame.
  • Source : La République du Var, 25 avril 1895, p. 2.
  • Registre d’état civil d’Apt, Archives départementales de Vaucluse.

L’article Une femme tuée par son propre fils (Apt, 22 avril 1895) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/une-femme-tuee-par-son-propre-fils-apt-22-avril-1895/feed/ 0
Dispute conjugale (Ampus, 10 avril 1895) https://www.geneprovence.com/dispute-conjugale-ampus-10-avril-1895/ https://www.geneprovence.com/dispute-conjugale-ampus-10-avril-1895/#respond Wed, 13 Mar 2024 17:53:33 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=19904 Monsieur et Madame T., respectivement 60 et 47 ans, vivaient à Ampus (Var), au quartier de Couan1, dans une maison dont ils étaient propriétaires. Depuis quelques temps, il ne se…

L’article Dispute conjugale (Ampus, 10 avril 1895) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

dispute-homme-femme-ampus

Monsieur et Madame T., respectivement 60 et 47 ans, vivaient à Ampus (Var), au quartier de Couan1, dans une maison dont ils étaient propriétaires. Depuis quelques temps, il ne se passait pas un jour sans qu’il y eût une dispute entre les deux.
On disait que le mari était brutal envers sa femme et que des scènes violentes avaient lieu fréquemment.
Le mercredi 14 avril 1895, la violence monta d’un cran. Pour un motif des plus futiles. C’était le soir et Mme T. était dans une colère noire. Aussi, elle attrapa une lampe à pétrole qui était allumée et la jeta à la tête de son mari alors que ce dernier s’était couché.
La lampe lui brûla assez grièvement le visage et les mains.
Le Parquet se transporta sur les lieux et la Mme T. fut arrêtée et jetée en prison.
  • Source : La République du Var, 15 avril 1895, p. 3.
Note
1. Le quartier de Couan est un hameau rural situé à environ 900 mètres au nord d’Ampus.

L’article Dispute conjugale (Ampus, 10 avril 1895) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/dispute-conjugale-ampus-10-avril-1895/feed/ 0
Des charretiers attaqués (Tourves, 20 mai 1782) https://www.geneprovence.com/charretiers-attaques-tourves-1782/ https://www.geneprovence.com/charretiers-attaques-tourves-1782/#respond Sat, 06 Jul 2019 19:23:32 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=16962 « Le 20 mai dernier, Probace Bremond, Antoine Raphel, Joseph Florens et Nicolas Jaume, étant sur la route de Marseille, en ce lieu de Tourves, aux approches de Rougiers, ledit Bremond…

L’article Des charretiers attaqués (Tourves, 20 mai 1782) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

« Le 20 mai dernier, Probace Bremond, Antoine Raphel, Joseph Florens et Nicolas Jaume, étant sur la route de Marseille, en ce lieu de Tourves, aux approches de Rougiers, ledit Bremond fut blessé au pied par une roue de sa charrette.
tourves-rue-rougiereÉtant arrivés audit Rougiers, ils s’arrêtèrent à l’auberge pour donner audit Bremond les soins nécessaires et le faire panser.
Celui-ci, au lieu d’être affecté de son mal, fit quelques plaisanteries, qui donnèrent lieu de croire à quelques personnes de Rougiers que sa blessure n’était qu’une supposition et ce que que les quatre charretiers de Tourves faisaient n’était qu’une scène imaginée pour jouer les habitants dudit Rougiers.
Cette idée donna lieu à quelques propos choquants pour les charretiers, qui payèrent les autres de la même monnaie.
La querelle s’étant échauffée, les charretiers se hâtèrent de reprendre le chemin de Tourves. Mais, à quelque distance du village, ils virent tomber auprès d’eux quelques pierres qui leur parurent jetées d’un coteau, qui aboutit au chemin.
Un d’eux ayant été atteint, poussa des cris, appela au secours.
Quelques personnes se trouvèrent là, attirées par les cris ou amenées par le hasard. […] La nuit étant fort obscure, les charretiers ainsi assaillis, crurent voir au nombre des assistants des coupables qui, vraisemblablement, n’y étaient pas. […] »

S’ensuit une plainte aux officiers de Rougiers qui fut classée sans suite au prétexte qu’il faisait trop sombre pour pouvoir identifier formellement les coupables !

  • Texte transmis par Stéphanie Dick
  • AD 83, notaire Jean-François-Louis d’Astros, 3E15/344 f°151

L’article Des charretiers attaqués (Tourves, 20 mai 1782) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/charretiers-attaques-tourves-1782/feed/ 0
Le procès d’Étienne Lacanaud d’Eyragues (5 août 1845) – partie 2 https://www.geneprovence.com/httpwww-geneprovence-comproces-etienne-lacanaud-eyragues-2/ https://www.geneprovence.com/httpwww-geneprovence-comproces-etienne-lacanaud-eyragues-2/#respond Tue, 07 Jun 2016 13:07:54 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=16032 << Partie 1 Les exactions d’Étienne Bien que, dès avril 1845, Étienne Lacanaud ne vive plus chez son père, dans la Rue grande, à Eyragues, mais chez son beau-frère Bayol,…

L’article Le procès d’Étienne Lacanaud d’Eyragues (5 août 1845) – partie 2 est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Les exactions d’Étienne

Bien que, dès avril 1845, Étienne Lacanaud ne vive plus chez son père, dans la Rue grande, à Eyragues, mais chez son beau-frère Bayol, il continue de lui mener la vie dure et fait régner la terreur dès qu’il apparaît. Ce mois de mai 1845 est d’ailleurs horrible pour le père, Honoré-Grégoire Lacanaud, qui a alors près de soixante ans.
Vieil homme
Un vieil homme qui pourrait tout à fait ressembler au père d’Étienne. Artsy Bee/Pixabay.
Le 3 mai, par exemple, des habitants du village voient le père poursuivi par son fils qui souhaite lui faire un mauvais sort. Craignant pour la vie du vieil homme, ils préviennent les gardes champêtres d’Eyragues. Ceux-ci arrivent dans la maison, constatent les agressions que fait subir le fils à son père, mais n’agissent pas pour le faire cesser. Cette inertie sera d’ailleurs constatée et relevée au procès.
D’autres actes odieux sont mis aussi sur le compte d’Étienne. Des témoins attestent que le fils a, tantôt mis son père en joue avec un fusil, tantôt l’a menacé du poignard, ou encore l’a provoqué en duel (courageux fils à la constitution robuste face à un vieillard !). Une fois, on assure même qu’il a chassé son père de sa propre maison.

Les lettres de la haine

Rapidement, Étienne adopte avec son père l’attitude d’une victime. Pour lui, son père en veut à sa vie et il ne fait que se défendre en étant odieux avec lui.
Il lui envoie même, en ce début du mois de mai deux lettres « anonymes » dans lesquelles on note la haine qu’il manifeste à son père. Voici comment est formulée la première :
« Ma franchise a fait naître en vous l’intention de me tuer que vous nourrissez depuis deux mois, vous me l’avez dit et ne pouvez le nier. Du reste, il y a huit jours, lorsque je suis entré chez vous, vous m’avez provoqué en me disant que vous n’aviez peur de personne et que vous saviez que j’avais peur de vous. Cela joint à tous les actes de barbarie que vous avez commis à mon égard a engendré chez moi la même intention que vous aviez à mon égard. Or, ne tenant plus à l’existence depuis ce qui s’est passé entre nous deux, et ne voulant pas agir en traître, je viens vous prévenir. Vous pouvez vous tenir sur vos gardes, parce que la première rencontre que j’aurai avec vous sera celle où nous aurons cette explication. Si vous étiez assez brave pour accepter un duel, je vous l’aurais proposé mais je sais que vous êtes trop lâche et le refuseriez. Votre conduite à mon égard le prouve trop, car il faut l’être pour se laisser influencer par une putain, pour renoncer à son enfant. Du reste, vous m’avez souvent dit que j’étais un bâtard, et je le crois. C’est pourquoi vous aurez lieu de croire que je n’aurai pas de répugnance à me laver les mains de votre sang que vous avez souillé en vous mariant avec une salope comme vous en avez une. Vous savez qui vous écrit. À revoir. »
Quelques jours plus tard, une nouvelle lettre arrive chez Honoré-Grégoire Lacanaud, tout aussi menaçante. Il y lit les mots suivants :
« Vous êtes venu, il y a deux ou trois jours, demander après moi au Lion d’Or, pour me provoquer en duel. J’en suis charmé. Trouvez-vous à votre jardin ce soir à cinq heures de l’après-midi. J’y serai. Nous verrons lequel des deux a tété le meilleur lait. Vous avez dit à qui a voulu l’entendre que j’étais un lâche. Nous le verrons. Apportez des armes, j’en aurai. Et surtout pas de témoins, parce que si vous en avez et que vous en parliez à quelqu’un, c’est parce que vous n’avez pas envie de vous battre. J’ai soif de votre sang. Du silence ! Vous m’en voulez, je vous en veux. »
Hôtel du Lion d'Or à Eyragues
L’hôtel du Lion d’or, à Eyragues. DR.

Une tentative d’arrangement

Dans ces conditions, le pire peut arriver à tout moment et, sentant la menace d’un accident mortel, le père n’a d’autres choix que de demander de l’aide à la justice. Le 3 mai, il écrit au procureur de la République de Tarascon les mots suivants :
« Ma vie, celle de mon épouse et de mes enfants sont en grand danger. Je viens supplier votre autorité pour obtenir une punition exemplaire et mettre sous la protection de la justice un père de famille, sa famille même, et éviter de grands malheurs que l’importunité pourrait entraîner. Il y a urgence, vous le voyez, je suis contraint, malgré mon cœur paternel, à vous signaler ce qui m’arrive. »
Lacanaud fils est alors convoqué par la justice qui le menace d’un procès et lui intime l’ordre, pour éviter ces poursuites, de quitter Eyragues. Dans le même temps, son père consent même à acheter à Étienne ses droits dans la succession de son aïeule, contre une somme de 800 francs. Étienne exige un versement comptant de la somme, prétextant son engagement imminent dans la garde municipale à Paris.
Certes, Étienne quitte Eyragues mais ce n’est pas pour longtemps. Bientôt il revient clandestinement dans son village natal.
Une nuit, il s’introduit dans la maison de son père. Les raisons n’en sont pas connues. Lui seul le sait, sans doute. Veut-il s’en prendre, une fois de plus, au vieil homme ? À la jolie Mélinde, qui dort sous le même toit ?
Quelque temps plus tard, il demande à son père, qui lui avait précédemment remis les 800 francs, d’y ajouter 400 francs. Il est vrai que l’acte de cession qu’avaient conclu les deux hommes portait à 1200 francs le prix de ses droits sur l’hoirie de son aïeule, mais, verbalement, tous deux avaient convenu que ce prix était fictif et que, à 800 francs, Lacanaud père ne devait plus rien à son fils. Dès lors, de nouvelles tractations sont menées, à l’issue de laquelle le père fait une offre à son fils, offre que celui-ci n’acceptera que le 17 mai, veille du drame dont nous allons parler maintenant.

Partie 3 >>

L’article Le procès d’Étienne Lacanaud d’Eyragues (5 août 1845) – partie 2 est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/httpwww-geneprovence-comproces-etienne-lacanaud-eyragues-2/feed/ 0
Rixe mortelle à la porte d’Aix (Marseille, 6 février 1901) https://www.geneprovence.com/rixe-mortelle-a-la-porte-daix-marseille-6-fevrier-1901/ https://www.geneprovence.com/rixe-mortelle-a-la-porte-daix-marseille-6-fevrier-1901/#respond Sun, 22 Nov 2015 10:35:44 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=15573 Au cours de l’année 1900, le sieur Santiago Joseph emmena au domicile de ses parents la jeune Gomez Marie, âgée de 14 ans, et vécut durant plusieurs mois avec elle.…

L’article Rixe mortelle à la porte d’Aix (Marseille, 6 février 1901) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Au cours de l’année 1900, le sieur Santiago Joseph emmena au domicile de ses parents la jeune Gomez Marie, âgée de 14 ans, et vécut durant plusieurs mois avec elle. En février 1901, Marie Gomez quitta son amant et revint chez son père ; ce brusque départ irrita le jeune homme et ses parents qui résolurent de se venger.

porte-aix-marseille

Le 6 février 1901, vers 10 heures du matin, les Santiago et les Gomez se rencontrèrent sur la place d’Aix, où ils exerçaient la profession de tondeurs de chiens. Le fils Santiago était armé d’un revolver, son père également.
À un moment donné, le père et le fils Santiago se ruèrent sur le père Gomez, et, tandis que le premier le frappait avec un bâton, le second tirait, sur lui quatre coups de revolver. Le malheureux vieillard tomba mortellement atteint d’une balle en plein cœur.
La femme Gomez s’étant alors jetée sur le corps de son mari, le père Santiago la frappa brutalement et la femme Santiago lui porta un coup de poignard dans le dos. Pour se défendre la femme Gomez donna à Santiago père un coup de couteau d’où il est résulté une incapacité de travail d’une vingtaine de jours.
En vertu du verdict rendu par le jury, la Cour d’assises des Bouches-du-Rhône a statué comme suit à l’égard des inculpés :
Santiago fils, 5 ans de prison et 10 ans d’interdiction de séjour ;
Santiago père, 6 mois de prison ;
Les femmes Gomez et Santiago ont été acquittées.
Défenseurs : Mes Masson, Nathan et Cabassol.
Ministère public : M. de Casablanca.
  • Sources : Le National, dimanche 4 août 1901, n° 1571.

L’article Rixe mortelle à la porte d’Aix (Marseille, 6 février 1901) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/rixe-mortelle-a-la-porte-daix-marseille-6-fevrier-1901/feed/ 0
Une bagarre d’ivrognes (Toulon, 1er janvier 1898) https://www.geneprovence.com/une-bagarre-divrognes-toulon-1er-janvier-1898/ https://www.geneprovence.com/une-bagarre-divrognes-toulon-1er-janvier-1898/#respond Fri, 16 Oct 2015 09:07:07 +0000 http://www.geneprovence.com/?p=15295 Hier soir, vers 9 heures, le cordonnier Louis Salvator, 30 ans, demeurant rue Félix-Brun, 10, est venu déclarer à la permanence, qu’à la suite d’une discussion, le cordonnier Raphaël E.,…

L’article Une bagarre d’ivrognes (Toulon, 1<sup>er</sup> janvier 1898) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>

Rue Félix-Brun (Toulon). DR.
Rue Félix-Brun (Toulon). DR.
Hier soir, vers 9 heures, le cordonnier Louis Salvator, 30 ans, demeurant rue Félix-Brun, 10, est venu déclarer à la permanence, qu’à la suite d’une discussion, le cordonnier Raphaël E., demeurant rue Laindet-Lalonde, 11, lui avait donné un coup d’un instrument tranchant dans le dos.
Les agents Ventre et Vinciguerra, envoyés sur les lieux de la dispute, accompagnés du plaignant, n’ont pu recueillir aucun renseignement sur cette affaire.
Le blessé, paraissant pris de boisson, a été conduit à son domicile pendant que l’autre, également pris de boisson, s’ennuyait à son domicile.
Vers 10 heures et demi, Raphaël E., né à Ta… (Italie), le trop violent cordonnier, a été arrêté dans la rue Félix-Brun par les agents Calixte, Tardieu et Poli. Il portait sur lui une somme de 33,40 F et une reconnaissance du Mont-de-Piété.
Pendant qu’on le fouillait, Salvator, le blessé, s’est présenté encore au poste pour se faire panser, ce qu’il n’avait pas voulu laisser faire la première fois.
Il a été conduit à l’hospice par l’agent Mayol. Après avoir reçu des soins, il a pu regagner son domicile.
D’après l’interne de service, la blessure est sans gravité mais elle aurait pu être mortelle si le tranchet dont s’est servi le Transalpin n’avait pas été propre.
Raphaël E. affirme qu’il ne se souvient de rien…
  • La République du Var, no 1107, 2 janvier 1898.

L’article Une bagarre d’ivrognes (Toulon, 1<sup>er</sup> janvier 1898) est apparu en premier sur GénéProvence.

]]>
https://www.geneprovence.com/une-bagarre-divrognes-toulon-1er-janvier-1898/feed/ 0