L’assassinat d’un citoyen d’Ancelle (La Bâtie-Neuve, 15 août 1792)

Antoine Rostaing de Bataille était né à Ancelle, dans les Alpes. Projetant un jour de se rendre à Gap, il décida de faire une boucle par La Bâtie-Neuve, pour y rejoindre d’autres gens de son village venus s’occuper d’envoyer des volontaires défendre la Patrie.
Alors que Rostaing de Bataille reprenait un peu de forces au cabaret du village, un homme du nom de François Arnaudon commence à l’insulter et le traite d’« aristocrate » et d’« espion »1.
Aussitôt une foule se rassemble autour de notre homme et les coups commencent à pleuvoir. Celui-ci tente alors de se cacher mais une femme indique aux assaillants où il se trouve.
« Il subit des choses difficiles à croire, tant elles sont horribles », écrira l’abbé Allemand dans son Faure le mathématicien, p. 38. En peu de temps Rostaing de Bataille succombe aux coups et il sera enterré le lendemain au cimetière de La Bâtie-Neuve.
Ses assassins, eux, seront amnistiés en 1797.

Note
1. S’il s’agit bien du François Arnaudon que nous croyons, né le 20 septembre 1756 à Ancelle, l’anecdote est croustillante car, alors qu’il traite Rostaing de Bataille d’aristocrate, il oublie qu’il est lui-même le filleul de Jean Meynier, seigneur de la Motte-en-Champsaur.
  • Source : Bulletin de la Société d’études des Hautes-Alpes, année 1963, p. 32.

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