
« On vient d’employer, dans l’arrondissement de Brignoles, un nouveau moyen pour se débarrasser d’une bande de loups qui ne cessaient de rôder dans les forêts de Saint-Julien, et qui ne craignaient même pas de s’aventurer sur la route de Brignoles…
Si les attaques du loup sur l’homme sont inconnues à notre époque, il ne faut pas oublier qu’en des temps pas si lointains, la bête s’en prenait aux gens en cas de nécessité, comme en témoigne l’abondance des récits et de l’iconographie ancienne faisant état de ce fait qui a donné au loup une si mauvaise réputation encore aujourd’hui.
« L’an 1788 et le 7 juin, Dominique Pierrugues, âgé de onze ans et huit mois, fils légitime de Jacques Pierrugues, muletier, et de Catherine Mistral, Dévoré la nuit dernière par une bête féroce, ainsi qu’il conste par la procédure prise par les officiers de justice de cette ville à nous communiquée et portant ordre de sépulture sur les restes de
« L’an de grâce mil sept cens vingt-cinq et le vingt-unième de mars, j’ay enseveli dans le cimetière du Chaffaut Anne Astier, âgée de quarante ans, laquelle avait été mordue d’un loup galoux, après avoir reçu les saints sacrements de l’église en sa dernière maladie, en présence de Jean Taxil et de Laurent Gilly, soussignés.
« Monsieur le trésorier de la viguerie d’Aix, Boniface Alpheran, payez des deniers de vostre recepte à Mathieu Isnard, muletier de la ville d’Aubagne, la somme de huict livres qu’avons ordonné luy estre payées pour avoir tué un gros loup audit lieu d’Aubagne et au devant la porte de sa maison et vous ayant appareu ledit loup avoir esté marqué
« Monsieur le trésorier de la viguerie de cette ville d’Aix, Boniface Alpheran, payez des deniers de votre recepte à Pierre Mus, travailleur de cette ville, la somme de huict livres qu’avons ordonné luy estre payée pour avoir pris deux petits loups dans le terroir de cette ville, quartier de Capeau, et c’est suivant l’usage que la viguerie est en coustume